Des centaines de millions de roupies ont été payées par le bureau du Premier ministre (PMO) pour assurer, entre autres, la sécurité de l’État. Question : que représentent ces paiements, d’autant que c’est le National Security Service qui est impliqué ?

C’est Karuna Gunesh-Balaghee qui a délivré le jugement de 37 pages hier après-midi. La juge a accédé à la requête de Danesh Ellayah et de DNS International Limited et annulé l’ordre de gel des avoirs émis le 28 mars 2023. Cela, en se basant sur les arguments «trop vagues» de la Financial Intelligence Unit (FIU) ellemême et sur les justificatifs présentés par Danesh Ellayah.

Extrait du jugement de 37 pages délivré par la juge Karuna Gunesh- Balaghee hier après-midi.

Le 5 avril, lors du dépôt de demande d’annulation du gel des avoirs, la FIU n’avait pas objecté à celle venant de l’épouse de Danesh, Smita Adnarain Ellayah. Il ne restait donc que le gel des avoirs de Danesh et sa compagnie DNS International Limited. Patatras ! La défense de Danesh Ellayah, assurée par Mᵉ Roshi Bhadain, renvoie la FIU au… PMO.

La majeure partie des rentrées d’argent des compagnies d’Ellayah provient du bureau du Premier ministre. USD 15 millions, USD 9 millions et des millions d’euros ont-ils été payés par le contribuable pour se faire espionner ? Ou est-ce pour servir des intérêts étrangers ? L’avocat de la FIU, Mᵉ Ravin Chetty, SC, a préféré se taire. Ce qui est sûr, c’est que la juge a passé un savon à la FIU – et à ses hommes de loi : on ne gèle pas des biens sur un simple coup de tête. Les procédures doivent être suivies. Et si elles avaient été suivies et les Ellayah mis au courant de la raison de ces gels d’avoirs, on aurait su depuis longtemps que c’est le PMO qui a payé. Et non des trafiquants de drogue…