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Ritish Ramful : «Maurice, une passerelle inestimable entre l’Afrique et l’Asie»
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Ritish Ramful : «Maurice, une passerelle inestimable entre l’Afrique et l’Asie»
ishi Sookdawoor (à dr.) offre un présent à Ritish Ramful (c.) et Vasish Ramkhalawon (à g.).
Pour sa première sortie à l’invitation de l’Insurers Association of Mauritius (IAM), le nouveau ministre des Affaires étrangères, Ritish Ramful, a participé à la conférence internationale 3i, de l’IAM, qui a démarré lundi à l’hôtel InterContinental. Il déplore que le positionnement de Maurice comme carrefour idéal entre l’Afrique et l’Asie pour les investisseurs, son réseau d’accords de non-double imposition avec plus de 45 pays, dont plusieurs africains, ainsi que son régime fiscal compétitif, sans impôt sur les plus-values, restent sous-exploités. Il réaffirme néanmoins l’engagement du gouvernement à faire du centre financier international mauricien un leader, non seulement en Afrique, mais aussi à l’échelle mondiale.
Le positionnement unique de Maurice offre un double avantage en reliant l’Afrique, avec ses économies en plein essor, aux marchés stratégiques et émergents de l’Asie. «Maurice sert donc de passerelle inestimable, dit-il, mais nous ne tirions malheureusement pas profit de ces avantages», alors que des pays africains comme le Maroc, l’Afrique du Sud, le Rwanda et le Kenya émergent comme des centres financiers de premier plan, représentant une concurrence croissante pour Maurice. «Nous devons constamment améliorer l’écosystème des affaires, élargir la variété des services que nous proposons et porter nos ressources humaines à de nouveaux sommets», ajoute-t-il.
Les ressources humaines, ajoute-t-il, sont essentielles dans ce secteur et pour le dynamiser, «nous devons créer un vivier de talents et de partenariats». À cet égard, il évoque «la promotion de la synergie collaborative avec les institutions académiques pour développer des programmes avancés en finance et technologie, dans des domaines tels que la fintech, la gestion des risques et la conformité». Le ministre souligne que l’amélioration des compétences, à travers des formations spécialisées, tels que l’analyse de données et la finance numérique, devra être poursuivie. «Nous devons être beaucoup plus proactifs pour attirer des talents et des professionnels de la finance de l’étranger là où il y a pénurie. Sans la main-d’œuvre adéquate, les possibilités de développer le secteur seront limitées. Nous allons travailler sur un ensemble d’incitations pour faire de Maurice un lieu plus attractif pour les professionnels étrangers dans les domaines où nous manquons d’expertise.»
Indépendance des institutions
Ritish Ramful a assuré que le gouvernement garantira l’indépendance des institutions, selon les normes nationales et internationales de bonne gouvernance. «Ce sont des prérequis essentiels pour que les investisseurs aient confiance dans notre marché, dans notre système économique de base, dans nos institutions et dans Maurice comme centre financier international de réputation et de substance.» Le gouvernement s’engage donc à redéfinir le secteur des services financiers avec un nouveau modèle économique, en développant le cadre réglementaire et institutionnel nécessaire, et en favorisant, entre autres, la création de bureaux virtuels et de fintech. «Nous allons renforcer le cadre juridique et réglementaire et les aligner sur les meilleures pratiques internationales. Nous nous efforcerons de tisser des liens solides avec les grands centres financiers internationaux afin d’attirer davantage d’investisseurs institutionnels à Maurice», fait-il ressortir.
Après avoir pris cet engagement, Ritish Ramful a maintenu que le gouvernement «attend avec impatience la contribution continue de l’IAM pour stimuler l’innovation, accroître la compétitivité et la durabilité du secteur des assurances». Celle-ci peut s’attendre au soutien du gouvernement pour «diversifier davantage notre secteur des services, augmenter la valeur ajoutée et développer de nouveaux pôles de croissance». Même si Maurice est une «success story», il reconnaît qu’il reste encore des progrès à faire.
Pour Rishi Sookdawoor, président de l’IAM, «le secteur des assurances joue un rôle crucial dans l’économie mauricienne en offrant protection et stabilité, en favorisant l’inclusion financière et en contribuant à la croissance du PIB du pays». Avec un total d’actifs sous gestion de Rs 130 milliards et une couverture de près de 1,1 million de polices d’assurance actives, le secteur démontre l’ampleur de la protection que les assureurs locaux offrent aux particuliers, PME et entreprises. Toutefois, «le monde évolue à un rythme sans précédent et, en tant qu’acteurs du secteur des services financiers, nous faisons face à des défis, mais aussi à des opportunités pour façonner l’avenir». La conférence internationale démontre l’engagement de l’IAM. «C’est une première pour l’association, un jalon significatif dans notre mission de promouvoir la croissance de notre secteur et de l’économie dans son ensemble.»
Vasish Ramkhalawon, secrétaire général de l’IAM, estime que le secteur «doit monter en puissance et être centré sur les besoins des gens». Pour lui, le secteur a parcouru un long chemin et s’il faut «déplacer des montagnes pour notre peuple, nous devons le faire». La conférence se termine demain.
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