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Débats budgétaires 2025-2026

Ritish Ramful: «Vu l’état de nos finances on n’a pas le choix»

21 juin 2025, 13:00

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Ritish Ramful: «Vu l’état de nos finances on n’a pas le choix»

Lors de son intervention parlementaire sur le Budget, le nouveau ministre des Affaires étrangères, Ritish Ramful, a mis en avant la nécessité d’une responsabilité politique forte. «Un citoyen responsable qui a à cœur l’intérêt de son pays et qui est conscient de l’avenir de son enfant serait d’accord que, vu l’état de nos finances et les défis qui nous guettent, on n’a pas le choix : il faut que nous agissions, et il faut le faire maintenant. Sinon, cela risque d’être trop tard pour le pays», a-t-il averti.

Pour lui, une nation qui ne cesse de se «préparer à l’inévitable» sans jamais agir finit par en payer le prix. Il a évoqué plusieurs exemples de pays ayant connu des crises économiques profondes — comme la Grèce, le Sri Lanka ou encore le Ghana — en raison, selon lui, de choix politiques motivés par le populisme plutôt que par la lucidité. «Leurs gouvernements ont refusé de voir l’évidence et de prendre des décisions audacieuses au moment où il le fallait», a-t-il regretté.

S’adressant à ceux qui remettent en question certaines mesures du Budget 2025-2026, notamment la réforme des pensions, il a invité à réfléchir aux erreurs commises ailleurs. Parmi les facteurs ayant conduit à la chute de ces économies, il a cité la perte de confiance des investisseurs, le refus des banques internationales d’octroyer des prêts, ou encore une croissance basée excessivement sur la consommation, au détriment de l’investissement.

Concernant la réforme des retraites, Ritish Ramful a reconnu qu’elle est politiquement sensible, mais nécessaire. Une réforme bien pensée, inspirée des bonnes pratiques internationales, permettrait d’assurer la viabilité financière du système tout en garantissant des prestations adéquates.

Pour le ministre, ces ajustements sont essentiels pour assurer la pérennité du système et éviter à Maurice de suivre le chemin de ceux qui ont préféré différer les décisions difficiles, au détriment de leur population.

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