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Cyclone Bheki
Rodrigues balayée par le choc de l’alerte IV
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Cyclone Bheki
Rodrigues balayée par le choc de l’alerte IV
Les autorités à pied d’œuvre à Rodrigues.
Hier mercredi 20 novembre, Rodrigues a connu les effets du cyclone Bheki, qui est passé à son point le plus proche de l’île. Le cyclone a balayé Rodrigues, transformant la petite île en un véritable champ de bataille naturel. Si le phénomène s’éloigne désormais, il laisse derrière lui des scènes de destruction, des débris, des familles désemparées, et une mobilisation sans précédent des autorités et des habitants. À Montagne-Goyave, l’école communautaire a subi de lourds dommages. Des arbres ont été déracinés par les vents puissants. À Champs, les rues sont jonchées de débris et de branches d’arbres. La situation est similaire à travers l’île, où les routes sont devenues impraticables. Les équipes de la Special Mobile Force (SMF) ont dû intervenir en urgence pour dégager les principaux axes et permettre la circulation des secours.
Pour la famille Agathe à Mourouk, le cyclone a transformé son quotidien en une lutte pour la survie. Pendant que les vents rugissaient, les membres de la famille travaillaient sans relâche pour mettre leurs animaux à l’abri. Malheureusement, toutes les familles n’ont pas eu la même chance. Selon Nicolas Azie, plusieurs chèvres et bœufs se sont égarés pendant le cyclone, un coup dur pour les agriculteurs déjà fragiles. Jameson Perrine, habitant de l’île, estime que Bheki a été moins dévastateur que ce que les bulletins météo laissaient présager. Cependant, il reconnaît que les pluies torrentielles et les rafales ont suffi à semer le chaos. «C’est surtout l’étendue des dégâts causés par les chutes d’arbres qui nous a surpris», a-t-il déclaré.
■ À Champs.
À 13 heures, un avis de sécurité restait en vigueur à Rodrigues. Bien que le cyclone Bheki s’éloigne vers l’ouest-sud-ouest à une vitesse de 20 km/h, les risques environnementaux demeurent. Des vents atteignant 90 km/h continuaient à balayer l’île, accompagnés de fortes houles de cinq à sept mètres, provoquant des inondations côtières. Les autorités recommandent à la population de rester à l’abri et de suivre les consignes. Face à l’ampleur des dégâts, les autorités et les forces de secours sont sur le pied de guerre. Les agents de la SMF et des équipes de volontaires travaillent jour et nuit pour déblayer les routes, distribuer des vivres et aider les sinistrés. Alors que le 16ᵉ bulletin cyclonique, émis à 12 h 10 hier, indiquait une amélioration progressive des conditions, Rodrigues reste en état d’alerte. La reconstruction prendra un peu de temps, mais l’île, forte de sa résilience, se relève toujours.
■ À l’école communautaire de Montagne-Goyave
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