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Changement climatique
Routes submergées et préoccupations persistantes chez des habitants
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Changement climatique
Routes submergées et préoccupations persistantes chez des habitants
Les habitants de Bambous sont las de voir cette eau boueuse s’infiltrer dans leurs maisons à chaque forte averse.
Hier dimanche 10 décembre, à la mi-journée, certaines régions de l’île demeuraient toujours sous les eaux. Une fois de plus, le Sud-ouest n’a pas été épargné par les caprices de Dame Nature. Des vidéos partagées par des internautes illustrent les routes coupées en deux par les eaux boueuses, notamment à Chamarel, au Morne et à Case-Noyale. Malgré les avertissements des autorités demandant au public de rester vigilant, certains automobilistes imprudents ont continué à circuler sur les routes.
Il a suscité l’attention du côté de Case-Noyale. On l’appelle «Joe», selon les habitants. Arborant une casquette, et vêtu d’un T-shirt et d’un short, il s’est attelé à dégager les branches qui obstruaient la main courante le long de la route Royale. Ainsi, il a facilité le drainage de l’eau boueuse, améliorant la circulation sur la route. C’était d’autant plus crucial car l’eau continuait de se déverser, rendant la route presque impraticable. Plus loin, la route menant au village du Morne était également difficile d’accès en raison de l’excès d’eau boueuse. «Où sont nos députés quand nous avons le plus besoin d’eux ?» s’interrogent les habitants. Certains se demandent combien de temps cette situation perdurera, surtout en cette période de fortes averses.
Une fois la pluie calmée, des Mauriciens se sont de nouveau rendus à la plage (Albion), histoire de décompresser avant de débuter la semaine.
Suraj Balgobin se pose la même question. Cet habitant de Geoffroy, à Bambous, a constaté les dégâts causés par la montée des eaux chez lui samedi. Même 48 heures après, ses proches continuent de dresser la liste des pertes subies. «Samedi a été une journée catastrophique pour nous. Habituellement, dès que l’eau pénètre dans la maison, elle monte rapidement. Mais, cette fois-ci, nous avons eu au moins deux pieds d’eau boueuse totalement à l’intérieur de la maison.» Il a dû faire appel aux pompiers pour qu’ils viennent pomper l’eau de sa demeure. «Bien que l’eau ait progressivement diminué, la boue s’est incrustée dans tous nos meubles. Tout est perdu…»
Les pompiers étaient toujours à pied d’oeuvre à Bambous hier pour évacuer l’eau accumulée dans les cours et les maisons.
Que dire de ce problème devenu récurrent ? Suraj Balgobin explique que l’absence d’un drain en est la cause. «Ce n’est pas la première fois que nous demandons aux autorités de nous aider à résoudre ce problème. La solution serait l’installation d’un drain. Cette eau provient des locaux du conseil de district et se dirige vers nos habitations. Il existe un drain, mais il se trouve de l’autre côté du chemin. L’eau n’entre pas dans ce drain, mais continue son chemin jusqu’à nos maisons. Elle s’arrête devant nos murs et s’infiltre à l’intérieur.» Il n’est pas le seul à faire face à ce problème.
Capture d’écran de la situation à Case-Noyale hier après-midi (Mopays.com).
C’est également le casse-tête de cinq de ses voisins. «Nous avons de nouveau sollicité l’aide des pompiers pour pomper l’eau qui se trouve dans notre cour.» Aujourd’hui, ces familles subissent de nombreuses pertes financières. «On nous a suggéré de faire une déposition formelle à la police afin de bénéficier d’une aide des autorités. Cependant, toutes nos requêtes n’ont jamais abouti, surtout que ce n’est pas la première fois que nous sommes confrontés à une telle situation.»
Les intempéries du week-end ont également perturbé les plans des amateurs de courses de chevaux. En effet, les courses hippiques prévues hier ont été annulées, tout comme cela fut le cas samedi. De même, les différents concerts qui étaient programmés samedi dans le cadre du Festival Kiltir ek Langaz Kreol Morisien 2023 ont été renvoyés.
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