Avec la fermeture des boulangeries, boutiques et supermarchés, les Mauriciens étaient privés de leur pain quotidien hier matin. Et pour répondre à l’appel de «la mie» de leurs clients, en dépit du couvre-feu qui était en vigueur, certains boulangers et commerces notamment à Curepipe, n’ont pas hésité à opérer en catimini.

Au risque d’aller en prison ou de payer une amende salée, des contrevenants se sont ainsi rendus à la boulangerie, acceptant de débourser Rs 20 pour une simple baguette.

Des images de ces transactions clandestines ont rapidement circulé sur les réseaux sociaux, permettant à de nombreuses personnes de découvrir l’adresse de ces commerces opérant au noir. Encouragés en cela par l’absence de policiers, introuvables dans certains lieux.

Cette démarche imprudente a tout de même suscité des critiques. Certains témoins déplorant le non-respect des consignes de sécurité et exprimant leur inquiétude quant à l’attitude de certains boulangers. Il est intéressant de noter que dans les 225 boulangeries en activité à Maurice, 98 % des travailleurs sont des étrangers, principalement du Bangladesh. Ces ouvriers, en dépit des conditions météorologiques difficiles et des restrictions imposées, continuent de mettre la main à la pâte comme si de rien n’était...