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Meurtre de la petite Aliyah Pierre, 14 mois

Sa mère pas présente en cour d’assises provoque le renvoi du procès

1 février 2024, 17:00

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Sa mère pas présente en cour d’assises provoque le renvoi du procès

Jean Damier Kérry Cader est poursuivi pour le meurtre de la fille d’Anaëlle Pierre.

Il a plaidé coupable pour le meurtre de la petite fille de sa concubine, âgée de 14 mois. Le procès intenté à Jean Damier Kérry Cader, alias Ti Licou, a eu lieu hier devant le juge Pravin Harrah de la cour d’assises. Cela, dans le sillage du meurtre de la petite Aliyah Pierre qui avait été étranglée par le concubin de sa mère à Victoria Road, Trou-d’Eau-Douce, Flacq. Pressé de questions, l’accusé avait fini par dire que le bébé n’arrêtait pas de pleurer. D’où son acte.

En cour, Vinita Manisha Putteeraj, propriétaire de la maison que louait le couple, a raconté que le jour du drame, soit le 1er juin 2021, le couple s’est présenté chez elle avec le nourrisson qui était déjà sans vie. «C’était mon anniversaire et ce jour-là, je croyais que le couple que je connaissais allait me faire une surprise. Certes, j’ai eu une grande surprise en voyant la maman qui tenait son bébé dans les bras. La petite était morte», a raconté le témoin. Toutefois, en l’absence de la maman, Anaëlle Ferna Michard, née Pierre, et habitante de Bel-Air-Rivière-Sèche, la séance a dû être renvoyée au 20 mars devant la cour d’assises.

Pour rappel, la mère avait raconté à la police que son concubin, âgé de 27 ans, l’avait réveillée dans la nuit du 1er juin pour lui dire ce qui s’était passé avec le bébé Aliyah. «Vers 1 h 30, il m’a réveillée pour me dire d’aller voir ce qui se passait avec Aliyah. Elle était faible et respirait doucement. Il lui a fait du bouche-à-bouche. J’ai alors pris ma fille contre moi et je lui ai dit que je l’aime. Je lui ai dit : ‘Réveille-toi Aliyah, maman t’aime.’ On est ensuite partis voir mon amie pour lui dire que quelque chose n’allait pas avec mon enfant», a relaté la jeune femme. Son amie lui a alors conseillé de se rendre au poste de police pour demander de l’aide et pour transporter l’enfant à l’hôpital. Elle a donc enroulé le bébé dans un drap et a couru au poste de police.

À l’hôpital Dr Bruno Cheong, à Flacq, on lui a dit que le pouls de l’enfant était faible et que les médecins essayaient de la ranimer. Mais en vain. Au bout de quelques minutes, la petite a poussé son dernier soupir. Jusque-là, la maman ne pensait pas que son concubin depuis huit mois pouvait être derrière la mort de sa fille. Jusqu’au moment où la Criminal Investigation Division de Bel-Air l’a interpellé et qu’il a fini par cracher le morceau. «Li ti pé tro ploré, monn tranglé li.». L’autopsie, pratiquée par le médecinlégiste, le Dr Sudesh Gungadin, a attribué le décès à une «compression of the neck».

La petite Aliyah n’était pas déclarée à l’état civil. Anaëlle Pierre avait vécu en concubinage avec un dénommé Jean Eric Maxwell Edouard, 30 ans, avec lequel elle avait eu Aliyah. Le trentenaire avait été arrêté, en mai 2020, pour le meurtre de Nilma Jugurnauth. Son acolyte et lui étaient passés aux aveux et avaient soutenu que c’était un vol qui avait mal tourné. Alors qu’Aliyah n’était alors âgée que de quelques jours, son père avait atterri en prison. La défense est représentée par Mes Somand Kumar Adheen, Vyas Adheen et Yuvir Bandhu et la poursuite par Me Audrey Stephen-Sungeelee.