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Consommation
Sècheresse annoncée: la production de légumes dans les choux
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Sècheresse annoncée: la production de légumes dans les choux
La sévère diminution du niveau d’eau dans les réservoirs, sous les effets du dérèglement climatique, est directement attribuable à l’absence de précipitations au cours du mois de septembre. Selon les données de la station météorologique de Vacoas, le mois de septembre de cette année a pris la sixième place parmi les mois de septembre les plus secs enregistrés au cours des trois dernières décennies. Les régions du sud-est, du nord et de l’ouest ont été les plus durement touchées par cette situation préoccupante. Les perspectives d’amélioration restent minces, car ce mois d’octobre est connu pour avoir un faible volume de précipitations. Une situation qui préoccupe la récolte dans les champs, la production animale, ainsi que ceux dont les moyens de subsistance dépendent de ces productions.
Les petits opérateurs du secteur ont peur que la situation ne s’aggrave, surtout en période de fin d’année, où la consommation observe une hausse, bien que légèrement moindre que les années précédentes en raison de la baisse du pouvoir d’achat de la population. Selon Farhad Jugun, qui exerce dans le secteur agricole dans la région du sud-est, ce sont particulièrement les petits planteurs qui souffrent de cette situation, car plusieurs d’entre eux ne disposent pas d’équipements nécessaires pour l’irrigation appropriée de leurs champs, ce qui aggrave leur situation en période de sècheresse. L’impact de cette sécheresse se fait d’ailleurs déjà sentir sur leurs cultures. Long Term Average figures exclude Bagatelle Dam.
Farhad Jugun relève que ses cultures de pommes de terre de cinquante jours nécessitent de l’eau pour pouvoir atteindre la taille voulue. D’autres cultures, comme le giraumon, le melon d’eau, le concombre et d’autres légumes, dépendent également des précipitations pour leur croissance. «Remplir manuellement les récipients, les acheminer vers les champs pour ensuite remplir les arrosoirs représente un travail énorme et coûteux, d’autant plus que je cultive sur une superficie importante, avec trois arpents consacrés aux pommes de terre et trois tonnes de semences plantées sur environ six à sept arpents. Et je rappelle que la main-d’œuvre est rare.» Le planteur est inquiet quant à la possibilité de ne pas pouvoir récolter une quantité suffisante pour couvrir les coûts d’investissement.
Aneerood Ramgoolam, planteur établi dans la région nord, exprime lui aussi ses préoccupations par rapport au manque d’eau. «Je dispose d’une réserve, mais c’est insuffisant pour une irrigation efficace. La capacité est limitée. Cette condition climatique sèche se reflète négativement sur l’état des plantes, surtout celles gourmandes en eau. Car il fait chaud. Je crains une réduction significative des prochaines récoltes.» Le planteur lance d’ores et déjà un appel aux autorités, leur demandant d’intervenir en fournissant un soutien adéquat aux petits entrepreneurs engagés dans l’agriculture afin que les récoltes puissent être vite sauvées, qu’ils ne fassent pas de pertes et que les consommateurs n’en souffrent pas, car les prix risquent de grimper en flèche.
L’élevage est également à risque, comme en témoigne Michaël Marguerite. «J’ai une centaine d’animaux et leurs besoins en eau sont énormes, surtout quand il fait chaud. L’eau est aussi nécessaire pour le nettoyage… Je m’inquiète beaucoup pour les semaines à venir.» L’éleveur se souvient de la sécheresse que le pays a connue l’année dernière. Et ne souhaite pas revivre ce cauchemar. Raison pour laquelle il réclame une rencontre avec Vikram Hurdoyal, le nouveau ministre de l’Agro-industrie.
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