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Décès du petit Ayaan Ramdoo
Selon la déposition de la maman lue en cour, elle ignorait que son fils était maltraité
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Décès du petit Ayaan Ramdoo
Selon la déposition de la maman lue en cour, elle ignorait que son fils était maltraité
Le procès intenté à Bibi Nawsheen Beeharry, maman du petit Ayaan Ramdoo (photo), qui est accusée d’«exposing a child to harm», mais aussi au Dr Nesha Soobhug et au caporal Mohamad Moontajally Emambocus, accusés, eux, «d’entrave à la justice», a été pris sur le fond, hier, devant la cour intermédiaire.
Lors de cette séance, la déposition de Bibi Nawsheen Beeharry a été lue par l’enquêteur principal. Déposition dans laquelle elle nie être impliquée dans la maltraitance de son enfant de deux ans et dément également avoir été au courant que le petit Ayaan était victime de maltraitance de la part de son beau-père.
S’il est reproché à cette femme de 26 ans d’avoir exposé, entre juillet et novembre 2020, son fils Ayaan Ramdoo, âgé de deux ans à l’époque, à des dommages physiques infligés par son concubin, Ashar Soobratee, à Mosque Road, Midlands, elle avait expliqué dans sa defense statement qu’elle n’était pas, non plus, au courant des blessures que portait l’enfant.
«Non, je n’avais pas vu ni n’étais-je au courant que mon enfant avait des blessures comme vous dites. Je sais simplement qu’il avait eu une fracture sur une épaule lorsqu’il était tombé mais il s’est rétabli après une visite à l’hôpital. Et sa chute avait eu lieu lorsque je me trouvais avec mon premier mari… Je ne savais pas que mon enfant était victime de maltraitance», avait-elle dit à la police. Elle a retenu les services de Mes Teesheela Woodun et Shameer Hussenbocus.
Autre lecture de déposition faite en Cour intermédiaire a été celle du Dr Soobhug. Cette dernière, qui est accusée d’avoir certifié le décès de l’enfant, le 12 novembre 2020, à l’hôpital Jawaharlal Nehru, à Rose-Belle, mort qu’elle aurait attribuée à des causes naturelles, nie son implication de complot avec le couple pour camoufler la vraie raison du décès du petit Ayaan. «Le couple avait sollicité mes services et m’a versé la somme de Rs 2 500. Mais personne ne m’a dit la vraie cause du décès de l’enfant. En revanche, on m’avait informé que le petit souffrait plus tôt de gastroentérite, accompagnée de diarrhée. C’est sur la base de cette version que j’ai émis un certificat pour stipuler que la cause du décès était a natural death», avait-elle plaidé auprès des enquêteurs. Une accusation de «perverting the course of justice» pèse sur elle.
A une question de la police qui lui avait demandé si elle ne trouvait pas louche qu’il appartient aux médecins de l’hôpital de certifier un décès après un exercice d’autopsie sur la victime, alors qu’elle exerce dans le privé, ce médecin de 31 ans a répondu par la négative. «Il n’y avait rien de louche et comme je l’ai mentionné, le couple ne m’a pas parlé d’agression. De ce fait, la question d’empiéter sur une enquête ne se pose pas vu que je n’ai que fait mon travail.»
La lecture de la déposition du caporal Moontajally Emambocus, âgé de 55 ans, qui est défendu par Me Gavin Glover, Senior Counsel, aura lieu lors de la prochaine audition, prévue le 4 octobre, devant la magistrate Zaynah Essop. Il est reproché au policier de n’avoir pas emmené le cadavre de l’enfant à l’hôpital pour qu’il soit autopsié. Il aurait ainsi permis à une personne non autorisée de certifier la cause du décès et aurait, dans la foulée, empêché la police d’enquêter sur la cause du décès du petit Ayaan Ramdoo.
Pour rappel, ce n’est que lorsque la tante d’Ayaan Ramdoo avait remarqué des blessures sur le corps de l’enfant après son décès que cette dernière a sollicité la police pour une enquête.
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