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Rencontre
Serge Patetta, l’homme aux sept galeries d’art
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Rencontre
Serge Patetta, l’homme aux sept galeries d’art
La septième galerie Adamah Fine Arts a été inaugurée le jeudi 30 novembre au «Radisson Blu Azuri Resort & Spa». Serge Patetta, le galeriste, revient sur son parcours.
Sept adresses de prestige. Parmi lesquelles des cinq-étoiles. C’est dans cette galaxie que les galeries Adamah Fine Arts ont trouvé leur écrin. Sous l’impulsion de Serge Patetta, galeriste passionné, au flair éprouvé.
L’inauguration de la septième galerie Adamah Fine Arts a eu lieu le jeudi 30 novembre au Radisson Blu Azuri Resort & Spa. Un chiffre qui augmente à sept le nombre de galeries ouvertes par Adamah Fine Arts en sept ans d’existence.
Mais le cheminement du galeriste Serge Patetta est bien plus long. «Il y a 17 ans, j’ai ouvert ma première galerie à Monaco», raconte-t-il. À l’époque, la maison ne s’appelle pas encore Adamah, un mot qui signifie «la terre» en hébreu. Lui qui est sensible à la terre malaxée sous le coup de l’inspiration, pour en faire des bronzes.
«Mandela Tag» de Sylvain Binet.
«Non, je ne suis pas artiste», se défend le galeriste. Mais il baigne «depuis tout petit» dans le monde des galeries de standing. Il s’y forme sur le tas. À 18 ans, avec son premier salaire, il achète une œuvre, dans l’emblématique village de Saint-Paul-de-Vence. «Je l’ai payée en quatre fois», se souvient-il. «Il y a six mois, je l’ai offerte à ma fille. Comme je suis aussi un collectionneur, je n’ai jamais revendu une œuvre d’art que j’ai achetée. La preuve que je les aime, j’achète toujours au moins une œuvre d’art des artistes qu’Adamah Fine Arts représente», confie Serge Patetta.
Deux ans après s’être mis à son propre compte, ce Français originaire de Nice pose ses valises à Maurice. Le pays lui convient si bien que Serge Patetta en obtient la nationalité. En 2016, Adamah Fine Arts voit le jour à l’Anahita Golf & Spa Resort. De Beau-Champ, l’enseigne tisse sa toile jusqu’au Constance Prince Maurice, revient dans le Sud-Est s’installer au Four Seasons Resort. Se pose au Maradiva Villas Resort & Spa, à Flic-en-Flac, s’installe au Sands Suite Resort & Spa. S’implante au Lux* Grand Baie. Avant d’ouvrir ses portes il y a deux semaines à Roches-Noires.
Mais il ne faut pas se fier qu’aux chiffres. Car Adamah Fine Arts, c’est aussi une série de partenariats avec d’autres enseignes qui donnent à voir les artistes représentés par cette galerie. Ils sont visibles au Royal Palm Beachcomber Luxury, chez Roche Bobois, au LUX* Grand Gaube. Et avec l’inauguration officielle le vendredi 1er décembre du LUX* Belle Mare, Adamah Fine Arts s’y est aussi fait une place.
«J’apporte du rêve dans ces hôtels haut de gamme, avec des œuvres que les clients n’ont pas l’habitude de trouver à l’île Maurice. Nous faisons tourner environ 350 œuvres», précise le galeriste. Ces enseignes «se sont ouvertes assez facilement pour nous. On a su créer une demande pour des œuvres de qualité en proposant des artistes qui exposent dans les plus grandes galeries au monde. Nous avons l’exclusivité pour Maurice et l’Afrique».
«Frida» de Nelson Fabiano
Son catalogue comporte «35 artistes internationaux». Les deux plus récents sont le Français Pioch et la Sudafricaine Carol Cauldwell. La galerie montre également deux artistes mauriciens : Max Anish Gowriah et Kris Ankamah. «Nous voulons crée une nouvelle offre», affirme Serge Patetta, qui se positionne comme «complémentaire aux galeries existantes. Être galeriste, cela ne s’improvise pas».
Après sept galeries et une visibilité dans quatre espaces additionnels, what next ? Adamah Fine Arts veut s’envoler vers d’autres horizons. En commençant par Le Cap en Afrique du Sud. «En tant que Mauricien, en plus de représenter des artistes internationaux, c’est important de montrer des talents locaux à l’étranger», affirme le galeriste.
Pourquoi deux jeunes signatures – Max Anish Gowriah et Kris Ankamah – ont retenu l’œil bleu hypnotique de Serge Patetta ? «L’art, ce n’est que de l’émotion. Même si on n’a pas la connaissance artistique, on peut s’émouvoir devant une œuvre. Je cultive cette fibre dans le choix des artistes. Ce qui me motive, c’est la qualité des œuvres d’art.»
«Qui est le lecteur» de Paola Grizi.
Dans le segment haut de gamme où se classe Adamah Fine Arts, les œuvres d’art sont aussi des investissements. «Les galeries d’art ce n’est pas un business», s’exclame Serge Patetta. Il affirme: «Aucun de mes clients ne me demande s’ils font une bonne affaire. Ils achètent sur un coup de foudre, une émotion qui passe. Pas en se disant, ‘je vais la revendre’.» Il ajoute : «il y a des œuvres à tous les prix». Dans le catalogue les prix sont en euros. «La plus petite œuvre d’art est de Marina Latta autour de 300 euros (NdlR: environ Rs 14 316). Un grand bronze d’Isabel Miramontes qui mesure deux mètres de haut est autour de 90 000 euros (NdlR : environ Rs 4,3 millions).»
Adamah Fine Arts ne propose «que des artistes vivants». Un choix économique, souligne Serge Patetta, «parce que des œuvres d’artistes disparus peuvent valoir 500000, un million, dix millions d’euros. Je n’ai pas la capacité financière d’acheter ce type d’œuvres. Je ne crois pas qu’il y a ce marché à Maurice».
Festival de musique en 2024
La première édition du festival «Les escales musicales» est prévue les 23 et 24 février 2024 à 19 heures au «LUX* Grand Baie». Deux soirées organisées par Serge Patetta avec des interprètes acclamés. Sont attendus : Micah McLaurin, pianiste virtuose américain, et la soprano française Julie Cherrier Hoffmann accompagnée par le pianiste Frédéric Chaslin. Places entre Rs 3 000 et Rs 8 000 pour le concert, suivi d’un dîner de gala. Réservations et renseignements au 5942 9773.
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