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Manière de voir
Seule solution confiscation
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Manière de voir
Seule solution confiscation
La conduite sur les routes mauriciennes s’est tellement dégradée ces dernières années que des solutions radicales s’imposent. Il est clair que le simple ‘policing’ des nouvelles mœurs mauriciennes sur la route serait largement dépassé.
Une réflexion sur deux accidents mortels le mercredi 20 septembre, l’un dans la matinée, l’autre dans la soirée.
Le premier accident mortel de ce mercredi fatidique a été occasionné par un jeune de 20 ans qui a obtenu son permis de conduire le vendredi 15 septembre 2023, soit cinq jours avant le drame. Il était au volant d’une voiture neuve. Ce jour de Ganesh Chaturthi, on avait noté un immense embouteillage à Beaux-Songes comme cela se passe d’ailleurs dans d’autres régions du pays quand des fidèles en grand nombre partent participer à l’immersion des idoles en glaise dans les rivières ou à la mer.
Ce jeune conducteur, au lieu de se ranger derrière les autres et suivre pas à pas le flot des véhicules, décida de traverser la ligne blanche pour s’engager à grande vitesse sur la voie opposée. Ce faisant, il renversa et tua un policier de 51 ans qui était à moto et qui se rendait à un lieu dans la région même pour aider à contrôler la circulation.
L’accident dans la soirée du mercredi a vu la mort d’un adolescent de 15 ans habitant Cassis qui pilotait une Pulsar, une moto de grosse cylindrée. Il a été retrouvé mort sur l’asphalte à Petite-Rivière, sur la route menant à Albion. Sa moto était entrée en collision avec une autre que pilotait… son propre frère. Les deux motos portaient de fausses plaques d’immatriculation. Une enquête de la police a établi qu’un troisième frère, lui aussi à moto, s’est enfui des lieux après l’accident.
Comment un adolescent de 15 ans s’est-il procuré une telle moto ? Où et comment a-t-il appris à piloter ? Clairement, bien qu’il ne fût pas en âge de manier un tel engin, il y a eu quand même accès.
Il semblerait que des jeunes Mauriciens, une fois au volant d’une voiture ou assis sur une moto, perdent toutes leurs inhibitions et ne craindraient plus rien, surtout pas la police. Toutes les campagnes de sensibilisation à la sécurité routière n’ont évidemment pas donné les résultats escomptés. Les Mauriciens n’ont toujours pas maîtrisé les normes qui prévalent dans les pays civilisés. Notre comportement sur la route nous rapproche plutôt d’un pays asiatique connu pour sa circulation routière chaotique. La différence majeure toutefois entre Maurice et ce pays c’est que malgré la situation anarchique sur les routes de ce dernier, on constate peu d’accidents.
Après l’abolition du système de permis à points à Maurice, les conducteurs ont fini par se débarrasser d’une inhibition cruciale qui impactait leur comportement. Les simples amendes seraient donc loin de servir de facteur de dissuasion. Il faudrait envisager la réintroduction du système de permis à points.
De ce fait, il faudrait envisager un système de poursuites judiciaires fast track pour que les responsabilités des uns et des autres soient bien et vite situées. Par exemple dans le cas de la mort du policier, si cela s’était produit dans un pays civilisé, le procès aurait déjà été entendu en cour.
Suivant un verdict favorable aux autorités policières dans ces tribunaux fast track , il faudrait par la suite procéder à la vente à l’encan des véhicules saisis. Tout ce que le gouvernement pourrait perdre, c’est le paiement de dommages si en 2033, le Conseil privé du roi Charles, après maints appels à Maurice, statuerait que le jeune conducteur s’était bien comporté à Beaux-Songes ce mercredi 20 septembre 2023 et que c’est le policier qui serait à blâmer car il aurait dû, tel MacGyver, esquiver le mouvement rapide de la voiture qui venait tout droit sur son chemin prioritaire.
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