Publicité

Débats budgétaires 2025–2026

Shakeel Mohamed : «Courage politique pour réparer les dégâts du passé»

28 juin 2025, 09:00

Par

Partager cet article

Facebook X WhatsApp

Shakeel Mohamed : «Courage politique pour réparer les dégâts du passé»

Le ministre du Logement et des terres a salué le Premier ministre pour avoir, selon lui, fait preuve d’un «courage d’homme d’État» en présentant un Budget difficile, mais nécessaire. «Ce Budget ne cherche pas la popularité, il cherche à sauver le pays», a-t-il déclaré. Ne mâchant pas ses mots, il a imputé la responsabilité de la crise économique à l’ancien régime MSM, dénonçant une décennie de mauvaise gestion, de favoritisme et de dilapidation des fonds publics. «Nous avons hérité d’un pays endetté, sans marge budgétaire. Ce sont eux, les responsables de ce désastre et le peuple doit le savoir», a-t-il martelé.

Shakeel Mohamed a cité des dépenses exagérées, comme des salaires exorbitants versés à des proches du pouvoir, des contrats publics injustifiés et même des projets modifiés pour préserver des intérêts personnels. Il a accusé l’ancien ministre des Finances, Renganaden Padayachy, d’avoir modifié la loi pour empêcher un développement immobilier en face de sa résidence, allant jusqu’à faire acheter le terrain par la Mauritius Investment Corporation à un prix gonflé de Rs 875 millions. «Il s’est offert le jardin le plus cher de Maurice», a-t-il ironisé.

Sur le plan sectoriel, Shakeel Mohamed a présenté une série de réformes destinées à moderniser la planification du territoire et à répondre à la crise du logement. Il a annoncé la révision de lois désuètes comme la Town and Country Planning Act de 1954, la mise en œuvre d’une stratégie nationale d’aménagement du territoire ainsi qu’un nouveau schéma directeur. Il a en outre promis une nouvelle politique de logement incluant les classes moyennes prises au «piège de revenus» et a évoqué des partenariats public-privé pour accélérer la construction de logements.

Dans la foulée, il a annoncé des projets concrets à venir dans sa circonscription comme promis durant la campagne. Il a conclu en soulignant que le gouvernement Ramgoolam-Bérenger ne recule pas devant les défis. «Il est plus facile de choisir le chemin qui plaît, mais nous choisissons celui qui sauve le pays. Et ceux qui ont appauvri la nation devront rendre des comptes.»

Publicité