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Affaire Soopramanien Kistnen
Shakeel Mohamed en désaccord avec des points du jugement
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Affaire Soopramanien Kistnen
Shakeel Mohamed en désaccord avec des points du jugement
Il a animé sa dernière conférence de presse en tant que leader de l’opposition. Shakeel Mohamed a soumis sa démission, hier lundi 3 juin, cédant la place à Arvin Boolell qui occupe désormais ce poste constitutionnel. Le député du Parti travailliste (PTr) a commenté le jugement de la magistrate Anusha Rawoah dans l’affaire d’emploi fictif impliquant Yogida Sawmynaden.
Shakeel Mohamed a fait savoir qu’il n’est pas d’accord avec certains points soulevés dans le jugement. Peu après, il a dénoncé l’attitude de Pravind Jugnauth dans le sillage de ce jugement. «Il tape son torse disant que c’est une victoire. Pravind Jugnauth a un standard très bas concernant l’honnêteté et la victoire. Si moi, une magistrate m’accorde le bénéfice du doute, en tant qu’accusé, je soumettrai ma démission comme député. Selon mes normes, il ne doit pas y avoir de doutes sur intégrité d’un politicien. Le doute est inacceptable. Pravind Jugnauth a oublié son ba.ba de la loi probablement parce que cela fait longtemps qu’il n’a pas plaidé. D’ailleurs, je me demande s’il a déjà plaidé en cour. Est-ce que la magistrate s’est prononcée sur le décès de Soopramanien Kisten ? Non. Est-ce que la magistrate s’est prononcée sur les Kistnen Papers ? Non. Est-ce que l’enquête sur l’emergeny procurement a abouti ? Non. Est-ce que le meurtre de Soopramanien Kistnen a été élucidé ? Non», a lancé Shakeel Mohamed. Par la suite, il a défié Pravind Jugnauth. «Je vous lance un défi. Si vous voulez un débat avec moi sur toutes les affaires Kistnen, mettez le speaker de côté. Mettez le débat où vous voulez. Mais il ne relèvera pas le défi car il a peur de moi alors que je ne suis même pas son challenger au poste du Premier ministre», a poursuivi le député du PTr.
Il a aussi déclaré que Pravind Jugnauth n’a pas le droit de dire qu’il est triste pour la veuve Simla Kistnen. «Vous n’étiez même pas allé à son enterrement ni présenter vos condoléances à sa veuve», a fait ressortir Shakeel Mohamed. Il a aussi déploré l’attitude de Yogida Sawmynaden qui avait demandé à Simla Kistnen d’arrêter de faire du cinéma. «Il y a une épouse qui a perdu son mari. Son cadavre est rentré à la maison. Toi, la cour t’a accordé le bénéfice du doute et tu oses venir dire à cette femme de ne pas faire du cinéma ?» a soutenu le député. Il a qualifié l’attitude de Pravind Jugnauth d’enfantillage quand il a dit que le PTr l’a licencié comme leader de l’opposition.
Pour en revenir au jugement de la magistrate Anusha Rawoah, Shakeel Mohamed a relevé plusieurs points. Il a cité par exemple le cas de Beezadhur versus ICAC devant le Privy Council arguant que c’est la défense qui aurait dû venir prouver que Yogida Sawminaden a payé Simla Kistnen comme Constituency Clerk. Il a aussi rappelé qu’il y a eu trois bank statements sans aucune mention du paiement de Rs 14 790 à la veuve. Il a aussi rappelé quand des députés reçoivent leurs mandants ou quand ils sont accompagnés par une tierce personne, cela ne veut pas dire que ce sont des Constituency Clerks. Shakeel Mohamed a répété qu’il ne veut pas influencer le bureau du Directeur des poursuites publiques à faire appel de ce jugement.
Une enquête sur Roshan Santokhee réclamée
Shakeel Mohamed a déclaré que sa dernière fonction officielle avant sa démission a été d’envoyer une lettre à la Judicial and Legal Service Commission, présidée par la cheffe juge, Rehana Mungly-Gulbul. «Je suis en présence de photos montrant la participation de Roshan Santokhee sur des estrades politiques et il distribuait des repas aux côtés des députés de la circonscription n°6, Grand-Baie–Poudre-d’Or», dénonce-t-il. Roshan Santokhee est «Senior State Counsel» au bureau du Directeur des poursuites publiques (DPP). «Quand on est fonctionnaire, c’est interdit. J’ai envoyé ma lettre pour savoir pour quelle raison une enquête n’a pas été initiée ou est-ce que c’est une nouvelle pratique qui autorise un fonctionnaire à faire de la politique. Quand vous êtes au bureau du DPP, vous ne pouvez pas faire de la politique», rappelle-t-il.
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