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Pannes récurrentes et incertitudes
Sombres perspectives pour MK
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Pannes récurrentes et incertitudes
Sombres perspectives pour MK
La série noire des annulations de vols et des pannes techniques persiste chez Air Mauritius (MK). En deux jours, quatre vols ont été annulés et d’autres le seront encore car un autre appareil de la compagnie est en panne. Il s’agit de l’un des quatre A350-900 NN qui est tombé en panne à Paris lundi, entraînant l’annulation de deux vols hier. L’appareil est toujours cloué au sol à Paris, sans qu’aucune indication ne soit donnée quant à sa reprise de vol. Ces avions de MK étant tous dotés de moteurs de Rolls Royce, l’unique fournisseur d’Airbus, le moteur de rechange se fera attendre encore longtemps. La période des vacances de Pâques approchant, plusieurs vols sont déjà prévus pour le mois d’avril. Cela met la compagnie dans une situation délicate où elle se retrouve à évaluer actuellement la faisabilité de maintenir tous ces vols ou de procéder à de nouvelles annulations. Ce n’est que lors d’un exercice de maintenance que les ingénieurs ont découvert des réparations à effectuer, bien que ces avions soient régulièrement vérifiés par des équipes qualifiées. À ce jour, deux appareils long-courrier de la compagnie ne sont pas en état de voler, l’un étant immobilisé à Paris et l’autre à Mumbai depuis le 27 février.
Le problème auquel Air Mauritius est confronté avec l’appareil immobilisé depuis plus d’un mois à Mumbai est aussi celui rencontré par toutes les compagnies aériennes, en raison des moteurs Rolls Royce équipant les A330 et A350. Pendant la pandémie de Covid-19, toutes les compagnies ont dû suspendre leurs activités et Air Mauritius ne pourra pas recevoir ses nouveaux avions avant 2025. Les moteurs Rolls Royce rencontrent des problèmes qui pourraient être résolus, mais il suffit parfois d’un incident mineur, comme un impact avec un oiseau, pour causer des dommages significatifs. De plus, il n’y a plus de moteurs de rechange disponibles sur le marché, la plupart étant utilisés pour les nouveaux avions, et les gros clients sont souvent privilégiés dans la distribution de ces moteurs au détriment d’Air Mauritius qui représente une petite part du marché. Il est évident que si MK avait conservé ses anciens appareils qui ne sont pas équipés de moteurs Rolls Royce, elle n’aurait pas rencontré ces problèmes spécifiques liés aux moteurs. Ces délais peuvent être récurrents à chaque fois qu’il y a un problème de moteurs, surtout lorsque ceux nécessaires deviennent de plus en plus rares sur le marché, ce qui peut prolonger la période requise pour effectuer les réparations ou les remplacements nécessaires.
L’avion initial en «wet lease» vole pour Air Senegal
Air Mauritius compte 11 appareils et a déjà passé commande pour trois Airbus A350-900, attendus entre 2025 et 2026. En attendant, la compagnie cherche à acquérir un autre appareil en dry lease cette année pour pallier ses besoins opérationnels, mais elle continue d’avoir recours à des wet leases, ce qui représente un coût important. Nous apprenons qu’initialement, un autre avion de Hi Fly devait venir à Maurice pour le wet lease, mais qu’il a dû voler pour Air Senegal car ce dernier a également un appareil immobilisé depuis quelque temps.
L’avion A340 de Hi Fly était déjà configuré pour venir à Maurice, mais il a dû retourner à Toulouse pour changer à nouveau de configuration en vue de voler pour Air Senegal. Par conséquent, un autre A340 a été prévu pour le wet lease, mais cet appareil est tombé en panne avant même de pouvoir assurer ses vols d’Air Mauritius. À ce jour, la compagnie n’a toujours pas donné d’indications sur la nature des problèmes techniques rencontrés par cet appareil, se contentant à chaque fois de mentionner uniquement des problèmes techniques dans ses communications, sans fournir plus de détails.
Face à ces défis, Air Mauritius semble être avant-gardiste dans ses plans, alors que les incertitudes demeurent quant aux vols prévus, surtout avec deux avions immobilisés. La compagnie a déjà annulé un vol prévu en juin, ce qui a irrité de nombreux passagers. Ces annulations anticipées ne sont pas définitives et pourraient être modifiées dans les semaines à venir. En réponse à ces problèmes opérationnels, les employés chargés de répondre à la colère des passagers se demandent ce que fait le fameux Operations Advisory Committee mis en place par le Chief Executive Officer (CEO). Hormis l’approbation du transfert d’Anba Manikham, le comité ne semble plus siéger ou, du moins, il ne semble pas intéressé à résoudre les problèmes opérationnels comme il se doit.
La nomination d’un Chief Operating Officer annoncée se fait toujours attendre, suscitant des craintes quant au choix qui sera fait. Alors que les problèmes persistent, le CEO a mis en place un comité de bien-être pour ses employés et demande qu’un représentant de chaque département soit le porte-parole de ses équipes. «Dans une telle situation, le bien-être commence non pas par des activités sociales pour plaire, mais par de véritables initiatives visant à améliorer les conditions de travail des employés sans reproche», disent les employés. Outre Chennai, qui est l’une des destinations prévues pour 2024, Laurent Recoura, l’ancien Officer-in-charge avait annoncé que la compagnie lancerait bientôt un vol par semaine à destination de Rome, en Italie. Avec les problèmes de flotte actuels, MK aura encore plus de difficultés à gérer le nombre croissant de vols pour ces nouvelles destinations. Il est à noter que plusieurs vols sont déjà prévus pour le mois d’avril, pendant la période des vacances de Pâques, et que la compagnie se trouve déjà dans une situation délicate où elle doit évaluer la possibilité d’annuler d’autres vols. Sollicité, le responsable de communication de MK n’a pas répondu à nos appels.
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