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En dépit d’un droit de visite octroyé par la cour suprême

Son fils, sa bataille

12 novembre 2023, 21:00

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Son fils, sa bataille

-Ana Jakobsen ne verra pas son enfant le jour de son anniversaire

Son souhait le plus cher : voir son fils… Et cette maman se bat pour pouvoir ne serait-ce que l’apercevoir durant quelques minutes et le serrer dans ses bras… Mais mardi, la Cour suprême a rejeté la requête d’Ana Jakobsen, visant à modifier l’ordonnance de garde, mais elle a maintenu son droit de visite. Cependant, même ce maigre espoir de retrouver son fils a été cruellement brisé lorsqu’à la dernière minute, le père a renié son engagement consistant à permettre à Ana de voir son enfant, qui fête son anniversaire en ce dimanche 12 novembre... Ce qui rend cette affaire encore plus intrigante, c’est le flagrant mépris du père pour les décisions du tribunal. Les droits de visite et d’hébergement, soigneusement définis par un ordre de la cour, sont foulés aux pieds sans que cela n’entraîne de conséquences tangibles. Ana Jakobsen, cherchant justice, se demande pourquoi l’impunité semble régner en maître aux yeux de la loi.

Depuis mardi, elle nourrissait l’espoir de pouvoir voir son fils aujourd’hui, le jour même de son anniversaire, son cœur de mère se gonflant de joie. Initialement, à travers des négociations entre les avocats des deux parties, le père avait consenti à une rencontre hier, samedi. Cependant, à la dernière minute, ils ont fait marche arrière, faisant comprendre de manière catégorique qu’aucune négociation n’était possible et qu’Ana Jakobsen ne pourrait pas voir son fils... C’est un déchirement pour Ana, qui avait placé ses espoirs dans la possibilité de partager ce jour spécial avec son enfant, la prunelle de ses yeux. Sa lutte continue, ponctuée de moments d’anxiété et d’incertitude, dans l’attente de trouver ne serait-ce qu’une ouverture dans le mur apparent de l’injustice.

Violation flagrante

En 2020, la Cour suprême avait octroyé à cette maman courage un droit d’hébergement et de visite, assorti de conditions spécifiques. Le jugement rendu mardi ne remet pas en question ces droits, suggérant ainsi qu’elle devrait toujours pouvoir les exercer. Cependant, la situation prend une tournure préoccupante, car le père refuse catégoriquement à cette mère l’accès aux droits qui lui ont été légalement attribués, le plaçant ainsi dans une évidente infraction à la décision de justice, communément appelée «contempt of court». Malgré cette violation flagrante, il est déconcertant de constater l’absence d’intervention des autorités compétentes. Ana Jakobsen se retrouve dans une position vulnérable, dans laquelle elle ne peut même pas avoir confiance en l’application de la loi, craignant que le père puisse avoir des contacts influents. Quelques années auparavant, elle affirme avoir été brutalisée dans un poste de police alors qu’elle exerçait son droit de visite et la police n’aurait rien fait. Pourquoi cette impunité persiste-t-elle, et pourquoi les autorités ne prennentelles pas des mesures pour faire respecter la décision de justice rendue en 2020 ? Cette inaction soulève des inquiétudes quant à l’efficacité du système judiciaire et à la protection des droits légaux des individus concernés. «En des circonstances normales, le père aurait été arrêté depuis longtemps pour outrage à la cour, mais il est protégé», estime Ana Jakobsen.

Vidéos, rapports et dessins

Les preuves qu’elle a présentées, y compris les lettres émouvantes de son fils, les dessins révélateurs, les rapports de psychologues et les vidéos, semblent qui plus est être ignorées par la cour. Les lettres du fils offrent un aperçu poignant de son expérience avec le père, suggérant des difficultés qui pourraient être étouffées. Les dessins, en tant que fenêtres ouvertes sur l’âme de l’enfant, semblent raconter une histoire que la cour semble négliger. On y voit l’enfant raconter que le père veut le mettre en prison. Les rapports de psychologues devraient fournir un aperçu professionnel des éventuels dommages causés par le non-respect des droits parentaux.

En cour, Ana Jakobsen a également présenté les résultats académiques de son fils pendant qu’il était sous sa garde, démontrant ainsi son épanouissement et son comportement normal. Les rapports contradictoires des psychologues sur l’état de santé de l’enfant, qu’elle a aussi fournis comme preuve, ajoutent à la complexité de la situation. Il semble que malgré toutes ces preuves et documents présentés par la mère, la cour n’a pas pris en considération les aspects cruciaux de la situation. Ana Jakobsen se demande avec désarroi pourquoi ces éléments de preuve, si cruciaux pour la compréhension complète de la situation, ont été négligés. «Est-ce une lacune dans le système judiciaire ou quelque chose de plus sinistre, une manipulation délibérée des faits ?» se demande-t-elle.

Dans cette quête pour la justice, Ana Jakobsen se trouve face à un mur d’indifférence et de silence. Son combat n’est pas seulement un cri pour ses droits parentaux, mais aussi un appel à l’attention du système juridique pour qu’il rectifie les failles qui permettent à une telle injustice de perdurer. «Le droit d’une mère de voir son enfant ne devrait jamais être sacrifié sur l’autel de l’indifférence et de l’inaction», insiste-t-elle. Ana Jakobsen compte consulter d’autres avocats pour discuter des prochaines étapes possibles et explorer les options disponibles pour faire entendre sa voix devant la cour.

Permis de résidence :

La demande en suspens depuis 2021

Depuis 2021, Ana Jakobsen a entrepris les démarches nécessaires en soumettant une demande de permis de résident au bureau du Premier ministre. Les autorités compétentes tardent à fournir une réponse, prolongeant ainsi son séjour incertain dans le pays. La situation devient de plus en plus délicate, car elle ne peut établir de manière permanente sa résidence à Maurice sans l’obtention de ce permis crucial.

Cette incertitude administrative ne fait que compliquer davantage son dossier lorsqu’il s’agit de réclamer la garde. Le juge Nicholas Ohsan-Bellepeau, dans son jugement, a souligné la complexité de la situation, mettant en avant le fait qu’accorder la garde pourrait être un défi étant donné qu’elle ne réside pas de manière permanente à Maurice. La nécessité d’une résidence stable et légale dans le pays semble être un élément clé dans la prise de décision. Cette attente prolongée du permis de résident jette une ombre sur son statut et sa capacité à établir un foyer stable, élément souvent déterminant dans les affaires de garde d’enfants