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Au quartier des serres
Sophie Harel invite à l’Interre-connexion
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Au quartier des serres
Sophie Harel invite à l’Interre-connexion
Après plus de 30 ans dansla photographie, Sophie Harel, plus connue sous le nom de Sophie Montocchio, propose sa toute première exposition de tableaux. Intitulée Interre-connexion, l’exposition sera visible du 28 novembre au 4 décembre à La Terrasse au Quartier des Serres, à Mapou.
«Il faut beaucoup de courage pour faire une première exposition. Je dessinais depuis longtemps, mais je suis passée à la photographie. J’ai renoué avec un carnet de croquis en 2017. Depuis le Covid, j’ai arrêté la photographie. J’avais ce besoin de retrouver le papier. J’avais alors un maître à mes côtés, Thierry Montocchio, qui était mon époux et qui m’accompagnait», explique Sophie Harel.
En 2017, alors qu’elle est à La Réunion, une collection de pinceaux à encre attire son attention. Une vieille passion pour l’illustration remontant au temps de ses études de design en Afrique du Sud se réveille. Elle se lance dans l’illustration de livres jeunesse. En 2020, l’audace des créations de l’artiste sud-africaine Esté MacLeod ne la laisse pas insensible. Elle s’inscrit à des cours. Au fil des enseignements, les gestes de Sophie Harel deviennent plus assurés. Elle engage un dialogue avec ses œuvres et s’inspire des tableaux d’Alix Le Juge, Stina Bécherel et Michael Adams, entre autres.
Avec Interre-connexion, Sophie Harel nous entraîne dans un univers de fantaisie avec des filaos bleus sur un ciel rose, des palmiers turquoise ou encore une tonnelle de chouchous aux mille nuances de vert. En 40 œuvres à l’encre acrylique, Sophie Harel dévoile sa nature pétillante, son goût pour les reliefs et les textures. S’affranchissant de la dictature des proportions, elle explique : «Je ne fais rien de très figuratif. Une grande part de mes tableaux sont méditatifs ce qui me permet de créer un monde fantaisiste. J’ai souvent des inspirations dans mes rêves, mais ce n’est jamais comme dans mes visions. C’est le tableau qui m’emmène.» Si certains tableaux datent de 2022, la plus grande partie a été réalisée cette année.
Interre-connexion met la nature au premier plan. «Quand j’ai arrêté la photographie, j’ai fait un retour à la terre. Travailler la terre m’inspire», souligne Sophie Harel. Ses tableaux sont imprégnés de son enfance au détour des champs et des cours de Labourdonnais, les montagnes et jardins de Moka. Dans la délicatesse des couleurs se dessinent l’harmonie silencieuse entre les arbres, les fleurs, le ciel et la terre. Sophie Harel veut croire que lorsqu’un arbre se casse, l’autre le soutient, qu’il peut en être ainsi de l’humanité. Au-delà de la beauté de la nature, l’artiste souligne aussi la cohabitation difficile entre l’homme et la nature. Tout en rappelant l’importance du vivre-ensemble.
*Une partie des recettes d’Interre-connexion sera reversée à l’Arche de Noé, une ONG qui accompagne les enfants de Pamplemousses, pour le financement de sessions d’art-thérapie et la création d’un potager.
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