Pour commémorer la perte de leurs collègues à bord du remorqueur Sir Gaëtan, la Maritime Transport and Port Employees Union a organisé une cérémonie de dépôt de gerbe, vendredi, devant la plaque commémorative située à l’entrée principale du Quai C, à Port-Louis.

Rappelons que le remorqueur de la Mauritius Ports Authority (MPA), le Sir Gaëtan, a fait naufrage au large de Poudre-d’Or le 31 août 2020. Sur huit membres d’équipage, quatre personnes y ont perdu la vie et le corps du capitaine Moswadeck Bheenick n’a jamais été retrouvé. Trois ans se sont écoulés mais les familles des victimes sont toujours bouleversées, de même que leurs proches.

Un dépôt de gerbe a été organisé vendredi devant la plaque commémorative, au Quai C. © Vashish Sookrah

Dans une interview parue dans notre édition du 31 août, Myriam Bheenick, la veuve du capitaine Moswadeck Bheenick, dont le corps n’a jamais été retrouvé, souffre toujours de ce drame qualifié d’«inexpliqué». Elle désire comprendre les circonstances de ce naufrage. Outre le chagrin, elle soutient que sa situation est difficile car elle ne vit que de la pension de veuve et n’a aucun soutien familial ou financier. «Je n’ai eu que six ans de paie de mon mari, qui représentait une compensation (…). Mon avocat m’a conseillé de ne pas accepter cet argent. J’attends que justice soit faite.»

© Vashish Sookrah

Lors de la cérémonie de dépôt de gerbe, Tirth Purryag, le représentant syndical, a déclaré qu’il est toujours attendu que justice soit rendue à ces familles. «Cela fait trois ans que nous avons perdu quatre de nos collègues, le capitaine Bheenick, Sylvain Addison, Sujit Seewoo et Lindsay Plassan (..). Pour nous, c’est toujours un jour sombre. Il y a beaucoup de tristesse et d’amertume, car trois années se sont écoulées et il n’y a rien eu pour ces familles en raison des conditions imposées à l’époque (…). C’est déplorable. Ce n’est pas encourageant pour les autres employés.»

Tirth Purryag demande que le rapport de la court of investigation soit rendu public, afin de «savoir où est le mal, soit qui a pris la mauvaise décision (…) On ne peut pas accepter la perte de quatre personnes sans aucune raison (…). Nous attendons toujours que justice soit rendue».

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