Une nouvelle cérémonie funéraire s’est tenue hier au cimetière de Poudre d’Or pour Steve Jacquelin Juliette, dont le corps a été inhumé une seconde fois. Cet habitant de Résidence Ste Clair à Goodlands avait été exhumé quelques jours plus tôt, soit le jeudi 24 avril, sur ordre du Directeur des poursuites publiques, dans le cadre d’une enquête judiciaire visant à faire la lumière sur les circonstances de sa mort.

La dépouille, gardée à la morgue de l’hôpital SSRN à Pamplemousses, est arrivée au cimetière vers 13 h 30, escortée par un important dispositif policier. La veuve de Steve Jacquelin Juliette faisait partie du cortège. Les proches étaient présents pour accompagner une nouvelle fois leur défunt dans un moment de profonde émotion. La contreautopsie a été pratiquée par le médecin légiste français Dr Pierre Perich, engagé par le bureau du DPP. Les résultats sont, eux, attendus en cour le 30 avril, maintenant la famille dans l’incertitude.

Les avocats représentant le Dr Sudesh Kumar Gungadin ainsi que la police avaient demandé que le corps du défunt demeure à la morgue pendant trois mois. Une requête qui a cependant, été vivement contestée par la famille Juliette.

Mᵉ Rama Valayden, l’un des avocats représentant les proches, s’est exprimé à ce sujet : «Nou pann dakor ar sa. Zot finn fini gagne ase letan pou refair zot bann lexamen. Nou pa ti pou kapav garanti ki personn pa pou tamper ar lekor pandan trwa mwa.» L’avocat a par ailleurs, salué la société Elie and Sons, qui a gracieusement fourni le cercueil et le corbillard pour cette deuxième cérémonie.

À noter que la situation au cimetière était un peu tendue hier. Cela car la sœur du défunt souhaitait initialement que la dépouille fasse un détour par la Résidence Ste Claire, où il habitait, avant d’être conduite au cimetière. Cependant, la police s’est opposée à cette demande.

Pour rappel, le décès de Steve Jacquelin Juliette, survenu le 5 janvier 2023 après une interpellation musclée de la brigade antidrogue de Grand-Baie, fait toujours l’objet d’une enquête judiciaire menée par la magistrate Neela Ramdewor-Naugah. La famille, défendue pro bono par Mᵉs Rama Valayden, Anoup Goodary et Sanjeev Teeluckdharry, dénonce une brutalité policière et un potentiel camouflage. L’affaire a gagné en visibilité grâce aux révélations contenues dans les enregistrements audio de Missie Moustass.