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Double drame à Souillac

Suchita et Vinesen, deux vies parties en fumée

30 novembre 2024, 12:04

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Suchita et Vinesen, deux vies parties en fumée

Suchita Jankee et Vinesen Maduray sont morts dans une maison abandonnée à Souillac, jeudi.

Le village de Souillac est encore sous le choc depuis le drame, qui a coûté la vie à Suchita Jankee, 38 ans, et à Sanmoogum Maduray, alias Vinesen, 36 ans, dans l’après-midi du jeudi 28 novembre.

Ces deux trentenaires ont péri asphyxiés dans un incendie, qui a éclaté à l’intérieur d’une maison abandonnée dans laquelle ils se trouvaient, ce jour-là. Selon nos informations, c’est aux alentours de 16 h 35 que les policiers du poste de Souillac ont été alertés à propos d’un feu qui avait pris dans une bâtisse située à la rue Autard, près du musée Robert Edward Hart.

Alerté, le personnel du Mauritius Fire and Rescue Service, travaillant sous la responsabilité du chef Tarsoo, s’est aussi rendu sur place. Lorsque les soldats du feu sont entrés dans la maison, après être parvenus à circonscrire les flammes, ils y ont découvert deux corps inertes sur un matelas. Sur ordre du Dr Sudesh Kumar Gungadin, responsable du service médico-légal, les cadavres ont alors été retirés de la maison abandonnée et transférés à l’hôpital de Souillac où le décès de Suchita Jankee et Vinesen Maduray a été certifié par le médecin de service.

Nous nous sommes rendus au domicile des Maduray à Résidence Gris-Gris, Souillac, où les funérailles de Vine- sen étaient prévues à 15 h 30, hier. Accablé par la perte de son unique fils, Mardaymootoo, plus connu sous le nom de Vinesen, raconte qu’il a appris la triste nouvelle par des voisins, avant que la police ne vienne la lui confirmer. D’après ce père, meurtri par la douleur, cela fait à peine un an que son épouse, la mère de Vinesen, est décédée et cette deuxième disparition ne fait qu’aggraver son chagrin.

Un cousin du défunt se sou- vient de Vinesen comme d’un bon vivant. Selon lui, cela faisait environ huit mois que Vinesen et Suchita se fréquentaient. Si Vinesen était, dit-il, un homme sans histoire, il avait tout de même fait son choix. Et même si ses proches désapprouvaient cette relation, il les respectait, souligne son cousin, qui précise qu’aucun de ses proches ne l’a jamais rejeté à cause de Sushita.

Chez la famille Bhootay à Camp-Charlot, Chemin-Grenier, c’est l’incompréhension. Akshay, le frère de Suchita, est inconsolable. Les funérailles de sa sœur ont eu lieu à Pointe-aux-Piments, là où habitent l’époux de la défunte, de qui elle vivait séparée, et leurs quatre enfants dont le plus jeune a quatre ans.

Suchita était également une bonne vivante et croquait la vie. Comme son compagnon, elle avait, elle aussi, perdu son père, l’an dernier, et était retournée vivre chez les siens dans le sud du pays. Akshay dit avoir appris que sa sœur se serait rendue à la plage, jeudi. D’après les témoignages, le couple avait fait la fête et abusé de boissons alcoolisées avant le drame. Tous deux se seraient endormis et une cigarette pourrait être à l’origine de l’incendie.