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Protection des animaux
Surinam : une saisie musclée de la MSAW vire au drame
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Protection des animaux
Surinam : une saisie musclée de la MSAW vire au drame

■ L’habitant de Surinam attend toujours que les autorités lui expliquent pourquoi on lui a pris ses trois chiens.
Une opération de communication de la Mauritius Society for Animal Welfare (MSAW) a tourné à la catastrophe à Surinam. Une intervention jugée brutale et injustifiée, soulève de sérieuses questions sur les méthodes de la nouvelle direction.
Il était à peine 6 heures du matin lorsqu’un habitant de Surinam voit débarquer, sans préavis, une équipe de la MSAW accompagnée de la police à son domicile. Leur objectif : saisir trois de ses cinq chiens sans fournir d’explication claire. «Je n’ai jamais reçu la moindre visite d’inspection de la MSAW auparavant», affirme l’internaute sur sa page Facebook. Dans plusieurs vidéos publiées, on peut voir un véhicule de la MSAW faire des allers-retours devant sa maison, sans même frapper à la porte. Aucun constat, aucune enquête préalable : une saisie précipitée, vécue comme un choc par le propriétaire des animaux.
Le 26 juin, alors qu’un membre de sa famille, visiblement en état d’ébriété, rentre chez lui et laisse les portes ouvertes, ses trois chiens s’échappent. Ils se battent avec un autre chien de la maison, une bagarre qui se termine sur la voie publique. Un voisin récupère l’un des chiens blessés et alerte l’Animal Welfare. L’inspecteur dépêché sur place constate pourtant que les chiens étaient bien gardés et ne circulent pas librement dans le voisinage. L’affaire semblait classée.
Une opération qui tourne mal
Mais quelques jours plus tard, sans avertissement, la MSAW revient pour emporter les chiens. «J’ai obéi à toutes les instructions. J’ai emmené mon chien chez le vétérinaire, fourni une facture comme demandé. Pourtant, on m’a retiré mes chiens sans raison claire. C’est très difficile pour nous à la maison», déclare l’habitant de Surinam, qui réclame justice.
Les trois chiens, qui n’avaient mordu personne, ont été enfermés ensemble dans le même chenil – en violation des procédures élémentaires de sécurité.
Pire encore : une femme, employée comme femme de ménage et chargée de s’occuper d’eux sans l’appui d’un handler qualifié, a été violemment attaquée. Gravement blessée, elle aurait pu perdre la vie, selon certaines sources internes. Aucune aide ne lui aurait été apportée avant un long moment.
Au sein même de la MSAW, plusieurs employés dénoncent un grave manquement aux procédures. «Les chiens auraient dû être placés séparément, et deux personnes mini- mum affectées à leur prise en charge», confie l’un d’eux. L’ironie est que des chiens saisis pour leur dangerosité, alors qu’ils n’avaient mordu personne, ont fini par le faire sous la responsabilité même de ceux censés les protéger.
L’affaire soulève un débat urgent sur la transparence, surtout pour la famille qui attend toujours d’obtenir une réponse à ses nombreuses questions. Sollicité, le ministère de l’Agro-industrie sous laquelle tombe la MSAW tient à informer qu’une enquête policière est en cours. Dans ce contexte et conformément aux procédures en vigueur, la MSAW ne fera aucun commentaire à ce stade, afin de ne pas compromettre l’enquête. Des précisions seront apportées une fois les investigations terminées.
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