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Hippisme

Suspendu cinq journées sur Balouchi: Boutanive : «Samem mo meyer lamont sa lane la»

7 septembre 2024, 10:30

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Suspendu cinq journées sur Balouchi: Boutanive : «Samem mo meyer lamont sa lane la»

Jean-Roland Boutanive est passé à la trappe pour son manque de vigueur en ligne droite sur Balouchi.

Le jockey vétéran termine la saison sur une mauvaise note. Entendu, hier, pour sa monte sur Balouchi le 1er septembre dernier, Jean-Roland Boutanive est passé à la trappe pour son manque de vigueur en ligne droite. D’emblée, il serait bon de préciser que les commissaires avaient deux «concerns» sur la prestation de Boutanive, soit son positionnement durant la course et son style en fin de parcours. Car pour le stipe Mahendher, qui menait cette enquête, assisté de ses collègues Lingen et Mohedeen, le jockey n’aurait pas suffisamment fait d’efforts sur la partie initiale pour essayer de mener les débats au lieu de se mettre dans le dos de Juniper Lane, l’éventuel vainqueur.

«Your horse had sufficient speed. You should have kept an open mind», a soutenu le commissaire indien. Reste que Boutanive estima qu’en sus du départ un peu moyen de son coursier, Rakesh Bhaugeerothee, qui pilotait Juniper Lane et qu’il côtoyait tous les matins sur les chevaux de l’écurie Mahadia, ne lui aurait fait aucun cadeau s’il avait voulu mener. «Zame li ti pou les mwa rant divan li», a martelé Boutanive, qui a conclu que son cheval n’aurait jamais fait l’arrivée s’il avait persévéré dans pareille démarche.

38 ans de carrière

De plus, Boutanive expliqua n’avoir jamais considéré Juniper Lane, un coursier qu’il monte souvent à l’entraînement, comme un rival dans cette épreuve, Master Keeku, le compagnon d’écurie de Balouchi, étant, selon son «homework», le cheval à battre.

Si les commissaires ont accepté de donner le bénéfice du doute au jockey mauricien, ils se sont montrés moins conciliants quant à sa prestation en ligne droite, sa monte manquant de vigueur, notamment en ce qu’il s’agit de sa main gauche pour accompagner son cheval. Boutanive expliqua que «sakenn so style», en référence à sa manière de piloter ses chevaux avec les rênes courtes. Il a d’ailleurs invité les commissaires à visionner la course de Transonic l’année dernière, avec lequel il avait triomphé.

Le jockey n’a toutefois pas convaincu les Racing Stewards de sa bonne foi. «Sa fer 38 an ki mo mont seval. Monn gagn 167 lekours. Mo pa fer kado personn. Mo ti vini pou gagne avek Balouchi. Samem mo meyer lamont sa lane la», a affirmé Boutanive, qui confia au board des commissaires qu’il se pourrait bien qu’il raccroche ses bottes et sa cravache à la fin de l’année.

Au final, Boutanive a été trouvé coupable de ne pas avoir piloté Balouchi à la satisfaction des commissaires, ces derniers lui reprochant son manque de vigueur au début de la dernière ligne droite, comparativement aux 5-6 dernières foulées de la course. Balouchi, rappelons-le, a échoué à 0.05L du vainqueur Juniper Lane. Pour sa faute, Boutanive devra purger cinq journées de mise à pied, une sanction contre laquelle il peut faire appel.