Le ministre délégué au Tourisme a défendu les investissements alloués au secteur, tout en dressant un constat des défis qui freinent l’industrie touristique mauricienne. Sydney Pierre a énuméré une série de défis du secteur : pénurie de main-d’œuvre, connectivité aérienne limitée, hébergements touristiques insuffisants ou non réglementés, dépendance au marché traditionnel et manque de planification hôtelière.

Malgré ce tableau préoccupant, Sydney Pierre affirme que le gouvernement n’a pas attendu le Budget pour agir. «Nous avons déjà commencé, nous n’attendions pas le Budget. Depuis le premier jour où nous avons pris nos fonctions, nous avons rencontré le secteur privé.» Le ministre a insisté sur la nécessité d’investir massivement dans les leviers économiques du tourisme, comme un choix stratégique. «Mais nous devons investir dans tous les piliers qui généreront des revenus. Il s’agit d’une attitude responsable des entreprises et des gouvernements.»

Concernant les Rs 541 millions prévues pour la promotion touristique, «ce n’est pas beaucoup d’argent mais c’est quelque chose qui, géré correctement, nous permettra d’obtenir les résultats souhaités.» La diversification des marchés reste une priorité. Des perspectives vers l’Afrique, le Moyen-Orient et l’Iran existent. «Nous avons une longue liste d’initiatives, car que se passera-t-il si les Européens ne peuvent pas venir à Maurice ? Nous devons avoir un plan ambitieux».

Enfin, il a répondu aux critiques sur les avantages des parlementaires. «Nous n’avons pas peur de ne pas être élus. Nous ne sommes pas là pour ça. (…) Je vois beaucoup de gens parler de nos voitures, de nos indemnités...» Pourtant, «être ici, c’est un véritable sacrifice. Un sacrifice financier, non seulement pour moi, mais aussi pour de nombreux PDG d’entreprises.»