Cet habitant de La Caverne, Vacoas, âgé de 61 ans, a été acquitté le mardi 17 juin par la cour intermédiaire. Il faisait face à deux chefs d’accusation dans une affaire criminelle remontant à novembre 2005, en lien avec la dissimulation du corps de Nisha Veerannah, née Ramanah. Le premier chef d’accusation reprochait à Tarachand Bahal, alors âgé de 42 ans, d’avoir «volontairement et illégalement donné instruction pour la commission d’un délit», en ordonnant à un individu nommé Yessudas Veerannah de dissimuler le corps de la victime. Le second chef portait sur des faits de dissimulation de cadavre, en infraction à l’article 273 du code pénal.

Selon l’acte d’accusation, la victime, Nisha Veerannah, aurait été tuée avant le 5 novembre 2005, date à laquelle son corps aurait été enterré clandestinement au cimetière de St-Martin, à Mont-Roches. Tarachand Bahal aurait alors donné des instructions à Yessudas Veeranah pour camoufler le corps, une version qui reposait sur des témoignages indirects et s’est avérée juridiquement fragile.

Dans cette même affaire, Premila Woodun, 53 ans à l’époque, résidente de Carreau Laliane à Vacoas, avait été inculpée pour avoir participé, «en compagnie d’une autre personne», à l’enterrement illégal du corps. L’enquête policière avait établi que la victime était décédée dans des circonstances troubles, mais les preuves formelles pour établir l’implication directe de Tarachand Bahal dans la dissimulation n’ont pas été considérées comme suffisantes par le tribunal.

La magistrate Keshri Soochit a conclu que la poursuite n’a pas pu prouver au-delà de tout doute raisonnable que Tarachand Bahal avait effectivement donné instruction pour commettre le délit, ni qu’il avait participé activement à l’enterrement clandestin. Il a donc été acquitté sous les deux chefs d’accusation. Ce verdict met un terme à près de 20 ans de procédure pour Tarachand Bahal, qui avait toujours clamé son innocence. L’affaire laisse toutefois plusieurs questions en suspens, notamment sur le rôle exact des différents protagonistes dans la mort et la dissimulation du corps de Nisha Veerannah.

K. S