«Très honorée d’avoir porté la flamme olympique et ainsi honoré l’île Rodrigues, l’île Maurice et la France.» C’est en ces termes que la Franco-Mauricienne Tatiana Le Thiec, une judokate de 16 ans, s’est exprimée mercredi soir à Strasbourg, après avoir eu la chance de participer au parcours de la flamme des Jeux qui sillonne l’Hexagone à quelques semaines des JO de Paris 2024.

La jeune sportive qui vit en Seine-et-Marne à Villiers-sur-Seine (département 77), était toute excitée à l’idée de se rendre à Strasbourg pour porter la fameuse flamme, accompagnée de sa maman Joyce, née à Rodrigues, et du reste de sa famille. Chaque membre s’étant muni du précieux quadricolore pour marquer le coup.

Mordue de sport depuis toute petite, Tatiana Le Thiec a touché à tout et pourrait avoir trouvé sa voie sur les tatamis. «Objectif les prochains Jeux olympiques, dans quatre ans», nous confie sa mère, Joyce, issue d’une famille modeste à Camp-du-Roi à Rodrigues. «Ma fille est ambitieuse. Elle sait ce qu’elle veut. Elle est fière de porter la flamme des Jeux pour Maurice, Rodrigues et la France où elle est née.»

La lycéenne, en classe de seconde, est en sport-études au CREPS de Dijon et rêve d’intégrer plus tard l’INSEP (Institut national du sport, de l’expertise et de la performance). Ceinture marron en judo, elle ne s’est mise à cette discipline que depuis deux ans, après avoir été footballeuse (à Nogentsur-Seine) où elle a notamment eu la chance de découvrir Clairefontaine, avant de faire de la gymnastique puis du tennis.

Actuellement, elle se passionne pour le judo et le MMA… Bon sang ne saurait mentir, comme on dit, puisque son père, William, est un champion de power lifting. Champion de France, champion du monde et plusieurs fois champion d’Europe dans sa catégorie des moins de 100 kg, il excelle aussi dans les catégories Master 1, 2 et 3.

Tatiana avec son papa, sa maman et sa grande soeur.

«Depuis toute petite, Tatiana monte sur les podiums quand son père remportait des compétitions, avec sa grande soeur Felicia, et toutes les deux ont appris à aimer le sport comme ça. Pour moi ce n’est pas étonnant aujourd’hui de les voir briller dans leurs discipline respectives», nous explique leur mère, Joyce.

Tatiana Le Thiec, qui est championne «Grand est», progresse très vite, et vient de suivre un entraînement avec l’équipe nationale de Cuba, qui prépare les JO de Paris. Tatiana profite de deux semaines de congé scolaire pour effectuer un stage chez Decathlon et sortir un peu avec ses amies, elle qui n’a pas une minute à elle lorsqu’elle s’entraîne au Creps de Dijon, avec une moyenne de 12 heures de judo par semaine. Avec l’objectif de rejoindre l’INSEP dans deux ans et, pourquoi pas, l’équipe de France et les JO dans la foulée…

Article paru dans Lékip du vendredi 28 juin