«Il faut taper du poing sur la table»: le Français Aurélien Tchouaméni et le Néerlandais Virgil Van Dijk, qui s'affronteront ce vendredi 13 octobre en qualifications pour l'Euro-2024, ont appelé jeudi à alléger les calendriers surchargés du football de haut niveau.

«Évidemment, on joue trop de matches», a regretté Tchouaméni en conférence de presse avant Pays-Bas France vendredi à Amsterdam, «les organismes sont mis à rude épreuve et ça se matérialise par des blessures, donc c'est aux instances de faire quelque chose».

«Ca va être à nous, joueurs, de dire quelque chose, de se concerter tous ensemble pour taper du poing sur la table parce qu'on n'a pas l'impression que ça va s'arranger, au contraire c'est en train de s'alourdir», a continué le milieu de terrain, qui a récemment dépanné comme défenseur au Real Madrid pour pallier des absences.

Les instances (Ligues, UEFA, Fifa) ne «nous demandent pas forcément notre avis», alors «il faut qu'on se rassemble tous et qu'on prenne une décision pour se faire entendre».

Même son de cloche chez le capitaine des Pays-Bas, l'expérimenté défenseur de Liverpool Virgil Van Dijk: «On en parle beaucoup en Angleterre, il faut trouver une solution, on parle des revenus des clubs, des joueurs, c'est vrai qu'on est bien payés, mais au final ça ne devrait pas affecter notre santé».

La France (Upamecano, Koundé, Saliba, Disasi,...) comme les Pays-Bas (Depay, de Jong, de Ligt, Gakpo,...) ont un nombre impressionnant de joueurs indisponibles pour ce rassemblement.

«Comme joueurs, on devrait davantage parler, donner notre avis, parce que c'est très bien de gagner de l'argent mais la santé est plus importante», a continué Van Dijk, éventuellement prêt à baisser son salaire «pour (sa) santé».

«Au final, sur le terrain, avec l'adrénaline devant 60 000 personnes on oublie ça, mais ton corps après le match te le rappelle, (...) c'est important de trouver des solutions pour le futur du sport», a-t-il conclu.

Son sélectionneur Ronald Koeman, lundi, a dit qu'il n'avait «jamais vécu pareille situation auparavant, (...) autant de joueurs forfait, c'est une première», expliquant que «les joueurs (n'avaient) jamais l'occasion de se reposer»

«Les calendriers sont surchargés, avec un rythme très élevé, des temps de récupération et de préparation de plus en plus courts», a abondé son homologue français Didier Deschamps.

Si les joueurs «ont la possibilité de calmer ça, c'est tout le mal qu'on leur souhaite, car le nombre de blessures va en augmentant», a déploré Deschamps.