Le fiston est en place. Il n’en bougera pas, même sous les huées. Et la justice, encore moins l’éthique, n’y peut rien. La meilleure des choses à faire pour l’opposition est de se comporter comme si le président de la Chambre n’avait pas été posé là pour des raisons politiques. De ne pas provoquer. De jouer son rôle de mise au jour de vérités que le pouvoir veut cacher. De se focaliser sur ce qui doit être discuté à l’Assemblée nationale, les sujets importants qu’un changement de speaker permettra peut-être d’aborder. Il faudra voir plusieurs choses au Parlement avant de trancher : Adrien Duval aura-t-il l’oreille sélective ? Bloquera-t-il les questions supplémentaires de l’opposition ? Les questions plantées au Premier ministre sortiront-elles en haut de la liste lors du tirage au sort ? Refusera-t-il certaines interpellations ou PNQ ? Plusieurs membres du gouvernement seront-ils les derniers à parler sur le Finance Bill, par exemple, aux heures de grande écoute ? Les questions sur les collectivités locales seront-elles autorisées ? Si l’opposition était réfléchie, elle reposerait toutes les questions qui ont été censurées, en les reformulant éventuellement, pour voir ce qu’il en adviendra. Arvin Boolell reviendrait avec une PNQ réagencée sur Avinash Gopee. Joanna Bérenger sur Ramano. Assirvaden sur Angus Road, etc., et on verra bien… Ce serait cela le vrai test. Le pousser dans ses retranchements, sur de vraies interpellations. Pour la forme, c’est fini de toute façon, autant aller sur le fond, à fond.