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Nouveaux salaires et pouvoir d’achat
Tous les chiffres à retenir
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Nouveaux salaires et pouvoir d’achat
Tous les chiffres à retenir
Renganaden Padayachy, le ministre des Finances, aux côtés de ses collègues Soodesh Callichurn et Anjiv Ramdhany, face à la presse vendredi.
Face à la presse vendredi. Renganaden Padayachy, le ministre des Finances, entouré de ses collègues Soodesh Callichurn et Anjiv Ramdhany, a dévoilé le rapport sur la relativité salariale tant dans le secteur public que privé. Le conseil des ministres avait avalisé au préalable le paiement intérimaire proposé par le Pay Research Bureau pour la fonction publique et une révision salariale pour le privé. «Le détenteur d’un diplôme qui vient de prendre un emploi touchera au minimum Rs 23 000 par mois, tandis que le titulaire d’un diplôme universitaire (NdlR, degree) aura droit au minimum à Rs 25 000 par mois.»
Pour le ministre des Finances, «le gouvernement de Pravind Jugnauth continue à placer les travailleurs au cœur de ses priorités. Nous avons continué à investir dans l’amélioration du pouvoir d’achat des Mauriciens : qu’il s’agisse des travailleurs, des indépendants ou des retraités. Il est bon que je rappelle que depuis 2019, en moins de 5 ans, nous avons accordé une compensation salariale totale de Rs 4 175 à plus de 500 000 travailleurs à Maurice».
La politique n’a pas été mise de côté lors de cette conférence de presse. Renganaden Padayachy a rappelé qu’«entre 2006 et 2014, pendant les 10 ans au pouvoir du Parti travailliste, la compensation salariale s’élevait à Rs 2 630. Imaginez qu’en 2006, par exemple, les travail- leurs de notre pays n’ont reçu que Rs 170 comme compensation. À cette période, l’inflation était de 8,9 %. Un an plus tard, en 2007, les travailleurs ont reçu une compensation de Rs 135 avec une inflation à 8,8 %. Il faut souligner qu’à l’époque, il n’y avait pas de crise, mais cela n’a pas empêché de créer une inflation de plus de 62 % entre 2006 et 2014. C’est-à-dire 20 % de plus que l’inflation mondiale à l’époque».
Parmi les chiffres mis en exergue par le ministre des finances :
«Le revenu moyen d’un ménage est de Rs 55 600 aujourd’hui, alors qu’en 2012, il n’était que de Rs 29 421.»
«Cela représente une augmentation de 89 % entre 2012 et 2023.»
«Le revenu médian d’un ménage a plus que doublé ; il est passé de Rs 21 850 en 2012 à Rs 45 000 en 2023.»
«En 2012, plus de 53 000 ménages, c’est-à-dire 14,4 % de notre population, gagnaient moins de Rs 10 000.»
«Sous ce gouvernement, ce chiffre a baissé drastiquement, et aujourd’hui, seulement 0,7 % des ménages (2 500) sont dans cette catégorie.»
Expliquant les mesures du conseil des ministres, Renganaden Padayachy a avan- cé que «le Premier ministre avait introduit le salaire minimum en 2018, et aujourd’hui, c’est une autre mesure historique. Avec l’introduction d’une rémunération minimum pour les postes nécessitant un diplôme ou un degree. Le salaire minimum est de Rs 23 000 pour un poste nécessitant un diplôme et de Rs 25 000 pour un poste nécessitant une licence (degree). Et pour continuer à soutenir le pouvoir d’achat et permettre aux travailleurs de saisir toutes les opportunités, nous avons introduit en 2022 une allocation de Rs 1 000 par mois. C’est ce qu’on appelle la CSG Income Allowance. Plus de 500 000 Mauriciens touchant moins de Rs 50 000 par mois ont bénéficié de cette allocation.»
(**Le revenu moyen des ménages est passé à Rs 55 600 aujourd’hui contre Rs 29 421 en 2012 selon le ministre des Finances.)
À l’âge de 18 ans, un jeune touche par ailleurs une autre allocation de Rs 20 000 pour commencer sa vie d’adulte. «Nous avons rendu l’éducation pré-primaire et universitaire gratuite pour eux. (...) Prenons l’exemple d’un couple qui travaille et qui a deux enfants de moins de 10 ans. Ils gagnent chacun un salaire de Rs 20 000. En plus de leur revenu total de Rs 40 000, ce couple touche Rs 6 000 grâce à l’allocation CSG Income et au moins Rs 4 000 en termes d’allo- cations pour enfants. Au total, le gouvernement accorde à ce couple un soutien supplémentaire de Rs 10 000 par mois. En faisant le calcul, vous verrez qu’avec le soutien du gouvernement, ce sont Rs 50 000 qui entrent dans le foyer de ce couple chaque mois. Aujourd’hui, avec la relativité salariale que mon collègue, le ministre Callichurn, vient d’annoncer, ce couple recevra un montant additionnel de Rs 3 107 par personne. Ce qui portera les revenus de cette famille à Rs 56 214 par mois.»
L’an dernier, le gouvernement avait augmenté l’allocation sociale à Rs 2 000 pour ceux ne touchant pas plus de Rs 25 000 par mois. D’autres augmentations sont annoncées :
• Rs 3 000 pour ceux touchant jusqu’à Rs 20 000 ;
• Rs 2 500 pour ceux touchant jusqu’à Rs 25 000 ;
• Rs 2 000 pour ceux touchant jusqu’à Rs 30 000 ;
• Rs 1 500 pour ceux gagnant jusqu’à Rs 50 000.
Autre mesure sociale : le revenu minimum garanti avait aussi été introduit l’année dernière à hauteur de Rs 15 000 par mois. «Dans le Budget de cette année, nous l’avons augmenté à Rs 20 000. C’est pourquoi aujourd’hui, tous les travailleurs à plein temps ne touchent pas moins de Rs 20 000 par mois. Pour les autres catégories de ménages qui gagnent moins de Rs 20 000 par mois, le gouvernement a introduit une allocation Égalité des chances de Rs 2 000 par mois.»
Au ministère des Finances, on tient à souligner qu’en 2022, la croissance était de 8,9 %, alors qu’en 2023, elle était chiffrée à 7 %, et probablement à 6,5 % pour 2024. Cela démontre une dynamique économique, et ce gouvernement est sensible au fait que la population dans son ensemble bénéficie des fruits de la croissance, ajoute-t-on à l’hôtel du gouvernement. «C’est notre philosophie, c’est la philosophie de notre Premier ministre : continuer d’investir pour réduire les inégalités dans notre pays et améliorer la vie des citoyens. C’est pour cette raison que le gouvernement a augmenté la pension qui était de Rs 3 623 en 2014 à Rs 14 000 en juillet 2024. Et en janvier 2025, nous irons encore plus loin : nous porterons la pension à Rs 15 000. Cela s’applique aussi aux veuves, aux invalides et aux orphelins. En moins de 10 ans, nous avons augmenté la pension de plus de Rs 10 000 pour 300 000 Mauriciens.»
«Nous investissons également dans notre avenir, c’est-à-dire dans nos enfants. Imaginez, aujourd’hui, un enfant qui naît à Maurice, le gouvernement prend tout en charge, de la maternité jusqu’à l’université. Dans le dernier Budget, nous avons introduit une allocation de maternité pour aider les femmes enceintes pendant leur grossesse et après leur accouchement, de Rs 2 000 par mois pendant 9 mois.» Une allocation pour enfant de Rs 2 500 par mois pour les bébés de moins de 3 ans et une allocation de Rs 2 000 pour les enfants âgés de 3 à 10 ans sont aussi disponibles.
Les employés du secteur public sont également concernés par la relativité sala- riale. Renganaden Padayachy a annoncé : «Nous savons tous que le rapport PRB est prévu pour janvier 2026, et les consultations ont déjà commencé. En attendant, mon collègue a annoncé une allocation de 5 % jusqu’à Rs 2 000 pour tous les travailleurs du secteur public. Comme vous pouvez le constater, ce gouvernement a fait ce qu’aucun autre gouvernement n’a fait par le passé...»
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