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Avenir sombre pour la SST et la «Flying Squad»
Transfert du SP Jagai, de l’ASP Bahadoor et des officiers imminent
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Avenir sombre pour la SST et la «Flying Squad»
Transfert du SP Jagai, de l’ASP Bahadoor et des officiers imminent
Le recours à deux unités spéciales, la Special Striking Team (SST) et la Flying Squad, a eu lieu sous le régime du gouvernement Mouvement socialiste militant dans le but de réprimer les opposants politiques. Ce phénomène a soulevé des préoccupations majeures en matière de droits de l’homme et de démocratie lors du dernier meeting de l’Alliance du changement. Ces unités ont été pointées du doigt et des allégations de planting ont été faites à l’égard des opposants comme Akil Bissessur, Bruneau Laurette et Ivann Bibi. Une fois le nouveau régime en place, il ne fera pas de cadeau à ces unités. Par ailleurs, selon nos renseignements, l’assistant surintendant de police (ASP) Dunraz Gungadin, qui faisait partie de la SST, annoncera sa retraite. Qu’adviendra-t-il du surintendant de police (SP) Ashik Jagai et de l’ASP Bahadoor ? Il est fort probable qu’ils soient transférés vers d’autres unités, ainsi que les officiers de ces deux unités.
Favoritisme pendant les élections
Ces deux unités ont-elles fait l’objet de favoritisme durant les élections ? Un communiqué du bureau du commissaire de police, intitulé «Reinforcement to Divisions» et émis le 4 octobre, donne les noms des hauts gradés ainsi que d’autres policiers d’autres unités qui ont été appelés à travailler dans les principaux centres de votes des 21 circonscriptions pendant les élections. Les noms de deux hauts gradés n’y figurent pas, l’ASP Bahadoor de la Flying Squad et le SP Jagai de la SST, ainsi que les noms des policiers faisant partie de leurs équipes, à l’exception de quatre de la Flying Squad. Ont-ils eu d’autres tâches ce jour-là ? Le doute plane aux Casernes centrales. Qu’en est-il de la Flying Squad ? Selon nos informations, seulement quatre officiers, y compris un sergent, ont été appelés à être en renfort dans les stations de police de l’île alors que l’équipe est constituée d’une vingtaine d’officiers. Qu’en est-il de l’équipe de la SST ainsi que de son panel d’enquêteurs qui sont une trentaine ? Ils ne figuraient pas non plus sur cette liste.
Les officiers des deux équipes craignent pour leur avenir
Nombreux sont ainsi les officiers des deux unités qui craignent pour leur avenir. Ils se demandent, avec la tendance actuelle, s’il ne fallait pas demander leur transfert bien plus tôt afin de ne pas se retrouver dans de beaux draps après les élections. Certains pensent même qu’il aurait mieux valu prendre l’avion afin de se rendre à l’étranger pour ne pas être les victimes du nouveau régime de l’Alliance du changement. Ils pensent tout bas que le Dr Navin Ramgoolam donnera un coup de balai afin de redresser les Casernes centrales avec un nouveau plan après le scandale du phone tapping. Il leur semblent trop tard pour faire marche arrière et ils doivent accepter la situation. Les deux équipes se sont serré les coudes jusqu’à la dernière minute, priant qu’il y ait un renversement de vapeur si l’Alliance Lepep remportait les élections.
La traque des opposants politiques
La SST et la Flying Squad, malgré le fait qu’elles soient des unités de l’Anti Drug and Smuggling Unit, ont été considérées comme un outil politique pour faire la chasse aux opposants du gouvernement. Parmi, ceux qui ont eu droit à des arrestations, on retrouve : Me Akil Bissessur et sa compagne, le 19 août 2022, soit deux semaines après la création de la SST, le frère de l’avocat, Avinash, le 20 juin 2023, Bruneau Laurette, Rama Valayden, Sherry Singh et son épouse, Vidarmen Payen à Cluny et Deenarain Lokee. Il y a eu aussi une descente chez la belle-famille de Sanjeev Teeluckdharry.
Sur un autre volet, il y a eu aussi les arrestations de Vimen Sabapati pour lesquelles pour lesquelles nous ne savons pas si c’était pour de la drogue ou parce qu’il était le garde du corps de Navin Ramgoolam. Il y a eu enfin l’affaire Murvind Beetun, menacé et bousculé sur son lieu de travail par des éléments de la SST et l’arrestation d’Ivann Bibi par la Flying Squad.
Pérennité de la «special cell» de la SSU et de la DCIU
La question qui se pose aujourd’hui est si la Special Cell de la Special Support Unit (SSU), dirigée par l’assistant surintendant de police (ASP) Rajcoomar Seewoo, sera démantelée dans un avenir proche. En effet, cette unité, créée sous l’impulsion de l’ancien commissaire de police (CP), Anil Kumar Dip, pourrait ne pas survivre sous la direction du nouveau CP. Des changements importants sont attendus au sein de la SSU, ce qui soulève des interrogations sur l’avenir de cette structure et de ses missions. L’incertitude règne aussi quant à la pérennité de la Special Cell, d’autant plus que des tensions internes et des critiques externes commencent à émerger.
Pour rappel, en juin 2020, après le démantèlement de l’Anti Robbery Squad par l’ancien CP, Khemraj Servansing, à la suite d’une perquisition controversée à Résidence Vallijee, l’ASP Seewoo, alors à la tête de cette unité, avait été réaffecté au poste de police de Pointe-aux-Canonniers, où il a exercé en tant que policier régulier. Plus récemment, cette Special Cell a été rétablie au sein de la SSU, toujours sous l’impulsion de l’ex-CP Dip.
Des unités bientôt inexistantes
La Drug and Criminal Investigation Unit (DCIU), dirigée par surintendant de police Mooniaruth, opérait, elle aussi, sous l’autorité d’Anil Kumar Dip. Cependant, des questions se posent sur la direction que prendra cette équipe sous le nouveau CP. Des rumeurs laissent entendre que plusieurs réorganisations sont à prévoir, et la question sur si la Special Cell et la DCIU seront maintenues ou démantelées reste ouverte. Le sort de ces unités pourrait se décider dans les jours à venir, en fonction des choix stratégiques du nouveau gouvernement et du climat politique général.
Craintes que les preuves ne soient détruites aux «Head Quarters» de la SSU
L’ASP Ashik Jagai a exprimé ses préoccupations concernant la destruction potentielle de preuves dans sa precautionary measure au Central Crime Investigation Department. Le 13 novembre, il a expliqué que plusieurs trafiquants de drogue, ainsi que des avocats opposés au régime précédent, avaient été arrêtés. Ces derniers, selon lui, avaient tenté de ternir l’image de l’unité à travers les médias et les réseaux sociaux, les accusant d’avoir planté des preuves de drogue. Selon lui, certains avocats, qui défendent les opposants politiques, ont contribué à médiatiser ces affaires, donnant ainsi une portée politique aux événements. Ces accusations ont pris une ampleur considérable, alimentant les doutes de l’opinion publique et laissant entrevoir une intention de déstabilisation de l’unité. Ces affaires ont également un impact sur l’image de la police et sur la manière dont la presse couvre ces sujets, plutôt que de laisser la justice suivre son cours.
L’ASP Jagai a également révélé qu’il avait été informé que son équipe et lui-même risquaient d’être cités dans de fausses déclarations qui mettraient en danger la sécurité de leurs familles et de leurs proches. Il a aussi évoqué des tentatives de manipulation, où l’argent et les menaces seraient utilisés pour détruire des preuves et influencer le cours de la justice. Selon ses dires, une nouvelle équipe sera formée dans le but de «frame» (piéger) les officiers de la SSU, ce qui pourrait accélérer le processus de déstabilisation de cette unité. Enfin, l’ASP Jagai a souligné son engagement envers la police, affirmant avoir servi la force durant plus de 30 ans sans jamais faillir à ses responsabilités. Il s’est dit déterminé à défendre l’intégrité de l’unité, malgré les turbulences actuelles et les attaques dont elle fait l’objet.
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