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Cour suprême
Trois nouveaux juges prêts pour relever de multiples défis
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Cour suprême
Trois nouveaux juges prêts pour relever de multiples défis
Les trois nouveaux juges sont Mehdi Manrakhan, Azam Neerooa et Raj Seebaluck. Le Budget 2023/2024 avait annoncé la nomination de six juges et 14 magistrats.
Le judiciaire s’est enrichi de trois nouveaux juges, à savoir MM. Azam Neerooa, ancien «Deputy Director of Public Prosecutions» (DPP), Mehdi Manrakhan, ancien «Senior Assistant» DPP, et Raj Seebaluck, «ex-Acting Deputy Master and Registrar». Nommés jeudi par la Judicial and Legal Service Commission, présidée par la cheffe juge Rehana Mungly-Gulbul, ils ont prêté serment hier devant le président de la République à la State House. Ces trois éminents juristes, de leur riche expérience, viennent renforcer le “Bench” de la Cour suprême. Ils sont tous les trois conscients du travail qui les attend et se disent prêts à servir la justice et la loi du pays. Voici leurs portraits.
Au centre, Indira Manrakhan, mère du nouveau juge Mehdi Manrakhan. Elle était à la tête de l’Economic Crime Office du temps du PM Navin Ramgoolam.
Raj Seebaluck: «Un gros travail nous attend»
Après sa prestation de serment, l’ex-Acting Deputy Master and Registrar a exprimé sa joie et sa fierté d’être nommé juge. «Je suis très content de mon parcours. J’ai une pensée spéciale pour mes parents et mon épouse. Je remercie tous mes collègues du barreau, les magistrats, le staff de la Cour suprême, qui m’ont directement ou indirectement aidé à arriver là aujourd’hui. C’est un gros travail qui nous attend. C’est une grande responsabilité et je veux faire honneur à la République», a déclaré Raj Seebaluck.
Figure éminente du judiciaire mauricien, le nouveau juge a prêté serment comme avocat en 1996. Nommé président de la cour intermédiaire en août 2020, sa carrière a connu une ascension remarquable, reflétant son engagement et son expertise juridique. Membre actif de la Mauritius Magistrates Association, il y a laissé une empreinte significative au cours de son mandat. Son rôle dans des affaires phares, telles que l’affaire Roches-Noires en 2018 et le procès de blanchiment d’argent contre la MCB dans l’affaire NPF, témoigne de sa compétence. On compte aussi sa contribution aux élections législatives de 2019 en tant que returning officer pour la circonscription no 20 et sa participation au recomptage des votes au no 19 déclenché par la pétition électorale de la candidate malheureuse du MMM. Les juges Denis Mootoo et Aruna Devi Narain avaient ordonné ce «recomptage» des votes pour les candidats Jenny Adebiro (MMM) et Ivan Collendavelloo (ML).
Mehdi Manrakhan: «Un cheminement de 23 ans»
Il accueille cette nomination avec fierté et sérénité. «C’est le cheminement de 23 ans de carrière. J’ai gravi les échelons et j’en suis fier. Je dédie cette nomination spécialement à ma fille et j’ai une pensée spéciale pour ma grand-mère maternelle qui, je le sais, aurait été très fière de ce moment», a déclaré Mehdi Shakeel Manrakhan. Au Bureau du DPP en tant que Senior Assistant DPP jusqu’au 7 mai 2021, il a prêté serment en tant que Deputy Master and Registrar par intérim à la Cour suprême en 2021.
Le nouveau juge a obtenu son diplôme de Bachelor of Civil Law à l’University College de Dublin et réussi aux examens du Mauritius Barristers Vocational en 1998, où il s’est classé deuxième et a été appelé au barreau comme avocat le 26 janvier 2000. Il a obtenu un mastère en résolution des litiges commerciaux comparatifs et internationaux à la Queen Mary University de Londres en 2008 et il a été lauréat de la bourse Hubert H. Humphrey Fellow à l’American University, Washington College of Law, Washington DC, en 2016.
Mehdi Manrakhan débute comme Temporary State Counsel au bureau de l’Attorney General le 1er août 2001 et il est confirmé un an plus tard. Il prend un congé sans solde de six mois pour travailler à la Financial Services Commission comme conseiller juridique. À son retour, il est nommé Senior State Counsel en 2007, puis Principal State Counsel en 2009 au bureau du DPP où il occupe le poste d’Acting Assistant DPP le 3 juillet 2017 avant d’être confirmé le 13 novembre 2017 et promu Acting Senior Assistant DPP le 1er août 2020 et confirmé le 10 août 2020. Il dirigeait l’unité de soutien aux victimes et témoins à l’ODPP. Cette unité sert de liaison entre la police et la cour pour améliorer les pratiques judiciaires dans les cas de maltraitance et négligence des enfants ainsi que dans les cas de violence sexuelle, violence domestique et traite d’êtres humains.
Au cours sa riche carrière, le nouveau juge a plaidé devant divers tribunaux à Maurice, a traité des affaires criminelles de haut niveau et des procès avec jury, comme dans le cas Stacey Henrisson. Il a été returning officer pour la circonscription n°3 aux élections de 2019.
Azam Neerooa: «Je respecterai à la lettre l’esprit de la loi»
Cette nomination est une grande fierté pour sa famille et lui-même, déclare Azam Neerooa. «Je remercie tous ceux qui m’ont aidé dans mon parcours. C’est une grande responsabilité. Je continuerai à faire mon travail tout en respectant à la lettre l’esprit de la loi.» L’avocat émérite et ancien magistrat, qui est une figure respectée du judiciaire mauricien, s’est distingué dans des affaires judiciaires complexes et pour son engagement à la quête de la justice. Son passage comme magistrat dans l’affaire Vanessa Lagesse, la styliste retrouvée morte en 2001, a été marqué par son professionnalisme. Après une enquête préliminaire approfondie, il a déféré Bernard Maigrot aux assises en 2007. Bien que le DPP d’alors avait accordé un non-lieu en 2008, son travail méticuleux avait été salué.
Il a aussi siégé sur le procès de Pravind Jugnauth dans l’affaire MedPoint, où ce dernier avait été jugé coupable. Plus tard, en tant qu’Acting Assistant DPP, il a continué à renforcer sa réputation de juriste compétent et consciencieux. Azam Neerooa est également reconnu pour sa prestation dans l’affaire Toofany en février 2019, démontrant sa polyvalence en tant qu’avocat de la poursuite. Sa nomination comme chairman du Valuation Tribunal en 2016 par l’ancienne présidente Ameenah Gurib-Fakim avait souligné sa compétence et sa crédibilité dans des rôles clés du système judiciaire. Il a été returning officer pour la circonscription n° 14 aux élections de 2019.
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