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Trafic de drogues
Trois saisies coup sur coup à l’aéroport, plus de Rs 120 M interceptées
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Trafic de drogues
Trois saisies coup sur coup à l’aéroport, plus de Rs 120 M interceptées

L’aéroport international sir Seewoosagur Ramgoolam (SSR) est au cœur d’une série de coups de filet spectaculaires. En moins d’une semaine, les équipes de la Customs Anti-Narcotics Section de la Mauritius Revenue Authority (MRA) et de l’Anti Drug and Smuggling Unit (ADSU) de l’aéroport ont procédé à trois importantes saisies de drogues. Héroïne, haschich, cannabis et médicaments psychotropes : la contrebande prend des formes diverses et implique des acteurs allant de passagers aux employés travaillant directement en zone aéroportuaire. Le préjudice estimé dépasse les Rs 120 millions.
Mule zambienne : 74 boulettes d’héroïne dans le corps
Le 17 juillet, Cleopatria Phiri, une ressortissante zambienne résidant à Flic-en-Flac, a été interceptée à sa descente d’avion. Deux boulettes contenant de l’héroïne ont été extraites de son vagin, pour un poids de 148,44 g. Valeur estimée : Rs 2,2 millions. Lors de son interrogatoire, la passagère a admis avoir avalé 72 autres boulettes, ce qui pourrait représenter près de deux kilos de drogue pure, pour une valeur totale estimée à Rs 30 millions. Elle a été transférée à l’hôpital pour extraction.
Saisie de 6,24 kg d’héroïne : Deux employés d’Airmate arrêtés
Le 18 juillet, les équipes conjointes de la MRA et de l’ADSU de l’aéroport ont intercepté une importante cargaison de drogue dissimulée dans les toilettes d’un vol MK 852. Dix paquets rectangulaires d’héroïne, soigneusement emballés, ont été extraits d’une poubelle, pour un poids total de 6,24 kg et d’une valeur marchande estimée à Rs 93,6 millions.
Trois individus ont été arrêtés : Villas Bias Ozaki Daniel, citoyen portugais domicilié aux Pays-Bas (libéré sur ordre supérieur) ; Moukesh Samah Ramoo, 34 ans, habitant Rose-Belle ; et Abdool Riyad Khajah, 26 ans, domicilié à PlaineMagnien. Les deux derniers sont employés d’Airmate, prestataire en services au sol à l’aéroport SSR. Tous deux ont été inculpés et placés en détention. Les perquisitions à leur domicile respectif n’ont pas permis de découvrir d’autres éléments incriminants.
Un couple espagnol arrêté avec drogues et médicaments contrôlés
Le 21 juillet, Felix Pozo Marban et Sofia Garcia Janssen, ressortissants espagnols, ont été interpellés alors qu’ils tentaient de passer la douane avec de petites quantités de drogues illicites et des médicaments sans ordonnance. Felix Pozo Marban avait 32,43 g de haschich, 1,21 g de cannabis et des feuilles à rouler, alors que Sofia Garcia Janssen était un possession de 92 comprimés de tramadol, 83 comprimés de diazépam et 21 capsules de bromazépam. Tous deux sont détenus dans l’attente de leur comparution en justice. Les médicaments saisis sont considérés comme des substances dangereuses à Maurice.
Ce n’est pas la première fois que des liaisons aériennes impliquant Maurice attirent l’attention. En avril, la National Crime Agency du Royaume-Uni a officiellement placé la compagnie nationale Air Mauritius sur une liste de compagnies «d’intérêt», après la découverte de cocaïne d’une valeur de £ 100 000 à bord d’un vol de British Airways en provenance d’Orlando, lors d’une inspection de routine à l’aéroport London-Gatwick.
L’information avait été rendue publique par le Global Aviator, une publication spécialisée dans la sécurité aérienne, dans un communiqué diffusé le vendredi 18 avril. Depuis, les liaisons aériennes avec Maurice sont étroitement surveillées par les agences antidrogues internationales, notamment en raison de soupçons persistants sur l’utilisation de vols commerciaux dans des circuits de narcotrafic transnationaux.
Avec trois affaires distinctes en moins de cinq jours, les autorités mauriciennes font face à un scénario de plus en plus préoccupant. Des sources proches du dossier évoquent la possibilité de réseaux implantés au sein même des structures aéroportuaires, notamment à travers le personnel au sol et les agents sous-traitants. «Ce n’est plus un trafic isolé ; c’est un mode opératoire organisé», confie un officier de terrain. «Et les saisies n’en sont peut-être que la partie visible.»
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