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Protection côtière

Trou-aux-Biches : Le projet d’aménagement et d’infrastructures approuvé

4 juillet 2025, 10:00

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Trou-aux-Biches : Le projet d’aménagement et d’infrastructures approuvé

Le ministère de l’Environnement avait identifié 16 plages publiques vulnérables à l’érosion et nécessitant une protection. Sur la côte nord-ouest, Trou-aux-Biches en fait partie après avoir été fortement impactée par les récents cyclones et vagues. Le projet de protection côtière, d’aménagement du sol et d’infrastructures pour cette plage a été approuvé le 25 juin. Il concerne environ 1,1 km de plage publique et la route côtière B38. Le projet prévoit de préserver le littoral, réaménager les espaces dégradés et développer des infrastructures durables, qui soutiennent l’économie locale et les activités socioculturelles. Dans le passé, plusieurs méthodes ont été utilisées pour lutter contre l’érosion à Trou-aux-Biches : des groynes (structures en bois, béton ou pierre perpendiculaires à la côte), des enrochements et des solutions plus douces comme du sable et des sacs géotextiles. Cependant, ces interventions visaient surtout à régler des problèmes locaux liés au littoral ou à protéger des infrastructures, parfois au détriment de la plage et du paysage côtier naturel, indique le rapport EIA. «Bien que ces solutions aient été développées aux fins de protection, elles ne sont pas aussi efficaces contre le changement climatique actuel, qui menace les zones côtières et rend leurs fonctions moins efficaces.»

Des améliorations majeures étant nécessaires pour protéger des risques actuels et à venir, ce projet prévoit des mesures contre l’érosion, des aménagements paysagers et des solutions naturelles pour améliorer l’état écologique du site. Il prévoit un enrochement sur 460 m au sud et cinq groynes au nord pour réduire le courant littoral et retenir le sable, assurant ainsi une plage stable devant les hôtels ; un rechargement de sable sur 175 m pour élargir la plage ; une rampe pour bateaux pour les besoins des pêcheurs ; et des allées le long de l’enrochement avec des murs de soutènement sur deux niveaux (terrasse sablonneuse et terrasse verte), accessibles par escaliers et rampes ; parkings, bancs, éclairage solaire, espaces de détente et aménagements paysagers.

Par ailleurs, des récifs artificiels seront installés en mer au pied des groynes afin d’offrir plus d’espace pour régénérer l’écologie. Les rochers et sacs de sable existants seront retirés et des socles en béton prévus pour les équipements publics avec des balises lumineuses pour améliorer leur visibilité de nuit. Le projet protégera le littoral et l’érosion n’est pas attendue «in the near future». Toutefois, le rapport évoque «des inondations côtières potentielles lors de conditions climatiques extrêmes, les structures prévues n’étant pas conçues pour bloquer les fortes houles. La hauteur des protections a été soigneusement choisie pour ne pas obstruer la vue et préserver l’esthétique du site.»

Pour la préservation de la biodiversité, une étude marine a été menée dans la zone du projet identifiant plusieurs coraux sensibles, mais comme ils sont à distance des travaux, aucune mesure n’est nécessaire mais il faudrait limiter la dispersion des sédiments pour les protéger. Les principaux problèmes pour l’environnement sont les déchets solides, les sédiments pendant les travaux et les risques pour la santé et la sécurité. Ces problèmes peuvent toutefois être évités ou limités par des mesures comme l’installation d’un écran spécial pour retenir les sédiments. Le projet devra s’accorder avec la pêche durable et le tourisme. Le permis exige qu’un plan montrant la position du high water mark soit envoyé au ministère du Logement et des terres, une fois les travaux terminés.

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