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Agression à Goodlands
Un agent du MSM porte plainte contre le ministre Ramdhany
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Agression à Goodlands
Un agent du MSM porte plainte contre le ministre Ramdhany
«Ou pé fer zis pou ou kalité ek ou fami.» C’est le texto lancé au Dr Anjiv Ramdhany, ministre de la Fonction publique, qui serait la cause d’un accrochage entre Sawan Beeharry, un agent «koltar» du Mouvement socialiste militant (MSM), et le ministre.
Sawan Beeharry, âgé de 39 ans, attendant au ministère du Commerce et domicilié à Goodlands, a consigné une déposition au poste de police de Goodlands dans la soirée du 10 février. Le trentenaire a relaté que, dans la soirée du 9 février, des individus sont venus frapper à sa porte. Lorsqu’il a ouvert, il a vu deux policiers en uniforme. Pour une raison inconnue, tous les deux ont commencé à le gifler. Il a réussi à leur échapper et est sorti dans sa cour. Il y a vu le ministre Anjiv Ramdhany, portant un T-shirt orange et un jean bleu, qui s’est également mis à le gifler. Il y avait un autre policier en civil qu’il peut reconnaître. Après cela, ils sont tous montés dans leurs véhicules et sont partis. Il s’est fait ausculter à la mediclinic de Goodlands après l’incident.
L’ex-agent de feu Ashit Gungah, qui avait été le ministre du Commerce et la Fonction publique, entre autres, a retenu les services de Mᵉ Sanjeev Teeluckdharry. Ce dernier a lancé un appel à tous les agents du MSM pour qu’ils prennent contact avec lui. «Okenn dépité, minis ou PPS pa gagn drwa bat dimounn. Mo fer enn apel bann azan pran kontak ek mwa, mo la pou protez zot drwa ek lintéré. Pa fer kouma madam Kistnen kinn kontakté mwa kan inn tro tar», a déclaré Mᵉ Sanjeev Teeluckdharry lors d’un point de presse. Il a préféré ne pas commenter l’affaire impliquant Sawan Beeharry pour ne pas entraver l’enquête policière.
Si le trentenaire se dit victime d’agression, dans le camp du ministre Ramdhany, c’est un autre son de cloche. Selon des proches du ministre, Sawan Beeharry aurait exercé des pressions et fait du chantage en réclamant une somme de Rs 200 000 car il n’aurait pas apprécié que des policiers lui demandent de ne plus parler ainsi au ministre. «Ti gagn enn request ek VIPSU minis pou dir li aret koz koumsa ek minis-la ek efektivma dé polisié inn al kot li pou dir li aret inportinn minis. Li pann kontan, linn fer enn so kouzin call pou rod kas», relate-t-on. En effet, une vidéo a ensuite commencé à circuler dimanche matin faisant état d’une conversation entre deux individus où on entend : «Ou pé rod Rs 200 000 sinon pou éna boukou tamasa.» Ce serait une conversation avec le bodyguard du ministre et un proche de Sawan Beeharry, d’après l’enregistrement.
Dans l’entourage du ministre, on explique que ce dernier préfère attendre l’enquête de la police et parlera en temps et lieu. Mais les proches de Sawan Beeharry parlent de montage vidéo et disent que cette conversation sur un chantage a été fabriquée alors que le frère de Sawan Beeharry a perdu son téléphone portable il y a quelques jours. À la police de démêler le vrai du faux.
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