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Affaire Pravin Kanakiah

Un autre mystère à la Kistnen

24 septembre 2023, 14:55

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Un autre mystère à la Kistnen

Pravin Kanakiah s’est-il suicidé ou a-t-il été tué ? C’est ce que l’enquête judiciaire qui a débuté le 19 septembre au tribunal de Souillac tentera de déterminer. Y aura-t-il de nouvelles révélations et découvertes dans cette affaire qui ressemble à celle de Kistnen alors que les deux seraient liées ?

Commençons par le début. Pravin Kanakiah, décrit par ses proches comme étant quelqu’un de «tranquille et sans histoire» se retrouve dans la rubrique des faits divers après que son corps a été repêché à Gris-Gris le 11 décembre 2020. Alors que la mort de Soopramanien Kistnen domine toujours l’actualité avec les révélations des plus troublantes lors de l’enquête judiciaire de Moka, les proches de Pravin Kanakiah dénoncent également des zones d’ombre dans cette mort plus que suspecte. «Pravin Kanakiah n’avait aucune raison de se suicider même s’il avait des problèmes au travail», avaient confié ces derniers.

Le décès du procurement officer du ministère des Finances – il était à la Santé avant d’être muté – qui traitait des dossiers en lien avec des appels d’offres pendant la pandémie du Covid-19, avait été attribué à une hémorragie intracrânienne aiguë qui aurait été causée probablement par le choc de la chute de la victime. Ou comme le soutient Me Rama Valyden, par des coups reçus à la tête avec un objet contondant, avant que son corps ne soit balancé à la mer. Car selon l’autopsie, les poumons de Pravin Kanakiah ne contenaient point d’eau, ce qui exclut d’emblée une mort par noyade. A-t-il heurté une surface dure avant de «rebondir» dans l’eau ? Difficile à croire.

Qui plus est, dès sa disparition, ses proches avaient décelé plusieurs anomalies. Comme le fait que ce dernier avait laissé sa voiture à Réduit avant d’être retrouvé à Gris-Gris. Ajouté à cela, le mystère autour de son sac retrouvé vide demeure entier. Des objets personnels importants, tels que son porte-monnaie, ses clés de voiture et son téléphone portable n’ont pas été retrouvés. Les images de vidéo-surveillance, celles de Safe City ou autres, rappelons-le, n’ont également pas été exploitées comme dans l’affaire Soopramanien Kistnen. Ces images seront-elles déposées en cour comme l’avait promis l’inspecteur Coothen de la cellule de communication de la police ? Atann nou gété...

Les proches de Pravin Kanakiah voulaient également avoir accès à ses données téléphoniques dans l’espoir de découvrir des indices sur ses derniers échanges. Ils voulaient surtout savoir à qui il avait parlé avant de disparaître définitivement dans les eaux de Gris-Gris. Mais tel n’a pas été le cas jusqu’ici. Encore une fois, l’enquête judiciaire nous en renseignera. Les Kanakiah étaient également frustrés par l’attitude de la police après la découverte du corps, se demandant si cela est dû à de la négligence, la paresse, l’incompétence ou alors une tentative de brouiller les pistes, de camoufler la vérité, comme dans le cas de Kistnen... Est-ce qu’ils obtiendront enfin des réponses cette fois ?

Les détails de la découverte du corps refont surface...

C’est un pêcheur de la région qui a fait la découverte macabre en début de journée, le 11 décembre 2020. Il était vers 8 h 30 lorsque Dananraj Ruttoo avait décidé d’aller titiller le poisson. Mais à la place, il a eu le choc de sa vie en découvrant un corps flottant à la surface de l’eau sur le ventre, au bas d’une falaise d’environ 50 mètres de haut. Dananraj Ruttoo était seul sur les lieux, et aurait alors, selon nos informations, eu comme premier réflexe d’appeler la police. «Il leur a demandé de venir rapidement car la marée était basse quand il a vu le corps du procurement officer et le niveau de l’eau commençait à grimper. Si la police avait tardé, le corps aurait pu ne jamais être repêché», nous dit un ami du pêcheur. «Et si le corps de la victime avait traversé la barrière de corail, s’il n’était pas resté bloqué dans les caves, les chances de le retrouver auraient été quasiment nulles...» Le pêcheur a donc agi promptement.

Désormais, ce dernier sera pris par l’enquête judiciaire et ratera plusieurs journées de travail. «So mama sak fwa dir li dan ki lamerdman li finn ale fou li», lâche un voisin. Mais Dananraj n’en a cure car il ne peut rester insensible à ce drame. «Il pense beaucoup à la famille de Pravin Kanakiah et fera ce qu’il peut pour aider la justice…»

Mais revenons à ce jour fatidique du 11 décembre 2020. Après que Danand Raj Ruttoo a appelé la police, ce sont des éléments de la National Coast Guard (NCG) qui se sont rendus sur les lieux assez rapidement. Puis, ce fut au tour de la police de Souillac. Le corps a été extirpé de l’eau par des membres de la NCG. Le corps, nous raconte un témoin, a alors été déposé sur la petite plage au bas d’une falaise. Puis hélitreuillé vers le haut de la falaise car difficilement transportable à bras d’homme. Et l’hélicoptère ne pouvait se poser sur la petite crique. L’équipe du Scene of Crime Office a alors pris le relais et c’est alors que Dananraj Ruttoo a quitté les lieux...

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De quelle VVIP parle Rama Valayden ?

Après Yogida Sawmynaden dans l’affaire Kistnen, aurons-nous droit cette fois à d’autres révélations fracassantes concernant une VVIP dans l’affaire Kanakiah ? C’est en tout cas ce que laisse entendre Mᵉ Rama Valayden, qui n’a pas mentionné de nom. Mais selon nos informations il s’agirait d’un proche du pouvoir... Il faudra attendre que d’autres témoins soient appelés à la barre, pour y voir plus clair.