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Meeting du Changement

Un bilan de la situation économique et financière en cours

18 novembre 2024, 10:00

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Un bilan de la situation économique et financière en cours

La tribune, hier, avec, Arvin Boolell, Ashok Subron, Shakeel Mohamed, Paul Bérenger, Navin et Veena Ramgoolam, Babita Thannoo et Rajesh Bhagwan.

● Promesse du 14e mois payable en décembre

Un peu plus de 17 000 personnes, serait-on tenté de dire, étaient réunies devant l’Hôtel du gouvernement pour le meeting de remerciement de l’Alliance du changement, qui a fait une razzia au scrutin de dimanche dernier, en remportant les 60 sièges. Le leader de cette alliance, Navin Ramgoolam, qui a prêté serment mercredi comme Premier ministre, a été le dernier orateur à la place d’Armes. Déjà, il a informé la population qu’une équipe entame un audit de la situation économique du pays et du bilan financier des diverses institutions gouvernementales. «Paul Bérenger et moi-même, nous n’arrêtions pas de dire que tous les chiffres donnés ont été faussés. Ils sont faux. Nous avons commencé à avoir des indications. Vous verrez bientôt. Nous n’allons pas tarder à les publier», a-t-il promis. En rendant ces in- formations publiques, a-t-il ajouté, les Mauriciens découvriront la vérité. «Vous verrez à quel point Pravind Jugnauth et Renganaden Padayachy étaient incompétents. Ils amenaient le pays dans le gouffre.»

Cependant, Navin Ramgoolam a maintenu que tous les engagements pris par l’Alliance du changement seront respectés. «Nos institutions doivent pouvoir fonctionner comme dans toutes les démocraties. Nous avons un programme innovateur à réaliser… Nous avons une équipe qui a la capacité d’amener le pays à bon port. J’ai la résilience nécessaire pour être à la tête du pays tout comme Paul Bérenger. Nous ne baisserons jamais la tête.» Toutefois, il n’a pas donné de jour précis quand il dévoilera les noms de son cabinet ministériel. «Il y aura la formation du gouvernement cette semaine. Ce sera une équipe soudée. Nous créerons un pont entre le passé et l’avenir. Ce sera un pont pour se projeter vers l’avenir avec une équipe soudée.»

Peu avant, Navin Ramgoolam a annoncé qu’il n’y aura pas de politique de vengeance, mais que ceux qui ont fauté devront en répondre. «Les Mauriciens doivent savoir», a-t-il promis. D’ailleurs, a-t-il ajouté, il veillera à ce que le Mouvement socialiste militant demeure là où il est. «Vous avez envoyé la pourriture (NdlR : l’Alliance Lepep) dans la poubelle de l’histoire, je l’étoufferai pour qu’elle n’en ressorte pas.»

D’ailleurs, lors de son intervention, avant celle du Premier ministre, Paul Bérenger a maintenu que le 14e mois sera payé cette année même. «Quand on dit un 14e mois, c’est un 14e mois 2024. Il faut le payer en 2024. Nous devons voir comment faire.»

Autre annonce du Premier ministre adjoint, la tenue prochaine des élections municipales et villageoises. Toutefois, cela ne pourra pas se faire immédiatement, en raison des amendements nécessaires à la Local Government Act.

Paul Bérenger a ajouté que la prestation de serment des nouveaux députés se fera prochainement et s’ensuivra l’élection d’un speaker. «Le travail a déjà commencé en remplaçant des personnes à la tête des institutions clés. Navin Ramgoolam sera le Premier ministre de tous les Mauriciens. Nous ne formerons pas un gouvernement de vengeance, mais il faudra rendre des comptes.» Le leader du Mouvement militant mauricien a également ajouté qu’aussitôt le gouvernement formé, il faudra se pencher sur la baisse des prix de l’essence et du diesel. Tout comme le Premier ministre, Paul Bérenger a fait comprendre que le gouvernement fera un effort pour que les policiers et fonctionnaires ayant travaillé pour les élections soient récompensés comme il se doit.

Le Premier ministre adjoint a encore une fois demandé la compréhension des députés de l’Alliance du changement ainsi que les «autres» pour qu’ils comprennent que tout le monde ne peut pas être ministre. «Il faut continuer à travailler pour le pays. Il (NdlR : l’ancien gouvernement) a laissé des bombes derrière lui en s’en allant. Il y a le problème d’eau, le Central Electricity Board a de vieux moteurs, la drogue et le coût de la vie. Nous n’allons pas oublier Rodrigues et Agaléga», a-t-il déclaré.