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Un certain malaise s’installe
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Un certain malaise s’installe

Il y a visiblement un malaise au sein de la Financial Services Commission. En cause, l’absence d’un CEO au sein cette institution régulatrice du secteur non-bancaire depuis bientôt trois mois. Les 400 employés s’interrogent jusqu’à quand cette entité opèrera sans patron.
Pour le moment, le bureau du Premier ministre est toujours à la recherche de l’oiseau rare, celui qui réunit les compétences légales, a de l’expérience dans l’industrie financière locale et internationale et dispose des qualités de leadership pour se faire respecter dans ce secteur. «Il est vrai que le profil d’une personne pouvant cocher toutes ces cases est assez rare», explique–ton au sein de cette instance régulatrice.
Si Iqbal Rajahbalee , éminent avocat d’affaires, qui a été à l’origine de la mise en place du cadre légal de la défunte Mauritius Offshore Business Association Authority’ (MOBAA), devenue entretemps la FSC, aurait été approché pour occuper ce poste par les dirigeants de l’Alliance gouvernementale , vu qu’il était considéré comme étant «the right person at the right place», il n’aurait pas, nous dit-on , accepté cette offre. Entre-temps d’autres prétendants se bousculent au portillon.
Son chairman, Rama Sithanen, nommé en décembre dernier , attend toujours la nomination du CEO et la constitution d’un nouveau conseil de direction pour pouvoir rattraper le long retard avec ce passage à vide et répondre ainsi aux attentes des opérateurs de cette industrie en définissant ses nouvelles , voire les stratégies qu’il compte développer pour donner à ce secteur une nouvelle orientation. Ce, en raison notamment de son expertise pour y avoir été impliqué pendant plusieurs années.
«Cette institution ne peut pas rester orpheline pendant une aussi longue période. Nous avons un Officer-in-Charge qui s’occupe du ‘day -to -day running’ sans pouvoir prendre des décisions stratégiques. Ce alors que des dossiers urgents attendent des réponses immédiates. Des enquêtes sur des cas allégués de blanchiment par des investisseurs internationaux, des demandes de licences en attente ou encore notre conformité avec les recommandations du GAFI pour que la juridiction ne sombre pas une nouvelle fois sur la liste grise», souligne un cadre supérieur.
Le même constat est partagé au niveau de l’industrie. «Il faut avoir une régulatrice pro-active, immunisée des ingérences politiques. Si le discours-programme a bien constaté que ce secteur est resté à la traîne pendant ces dix dernières années, il faut maintenant que la FSC se réveille et sorte de sa léthargie pour permettre à ses cadres de travailler dans la sérénité», analyse un opérateur. Cela, à un moment, dit-il, où la juridiction fait face à des centres financiers émergents comme la GIFT de l’Inde, le Botswana, le Rwanda, ou encore les Seychelles. Et n’en parlons pas du plus sophistiqué qu’est le Singapour.
D’autres opérateurs disent pouvoir comprendre que le Premier ministre souhaite prendre du temps pour éviter les frasques de certains nominés de l’ancien régime. Mais en même temps, les autorités doivent comprendre qu’il s’agit en fin de compte de l’image et de la réputation du centre financier international de Maurice...
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