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Une collégienne blessée dans un bus

Un chauffeur reconnu coupable d’imprudence en cour

20 novembre 2023, 16:07

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Un chauffeur reconnu coupable d’imprudence en cour

(Photo d'illustration)

«Le fait qu’il ait fermé la porte alors que la victime montait dans le bus et que la porte lui ait serré la main, ce qui l’a blessée, m’amène à une conclusion inéluctable que l’accusé a fait le mauvais appel. Là réside son imprudence. Dans le témoignage de la plaignante, je suis d’avis qu’elle n’aurait rien pu faire pour éviter l’incident provoqué par l’imprudence et le manque de jugement de l’accusé.» Le magistrat Arun Rohamally du tribunal de district de Flacq a rendu la semaine dernière un jugement de culpabilité contre le chauffeur d’autobus, un certain Douviraj Jharee.

Les faits remontent au 24 février 2021 à la route Royale de Bel-Air, où le chauffeur d’autobus a infligé par imprudence des blessures à une collégienne. Cette dernière a expliqué en cour qu’elle se rendait au collège tous les jours en bus. «Ce jour-là, j’attendais le bus à un arrêt de bus à Bel-AirRivière-Sèche lorsqu’un bus conduit par l’accusé est arrivé. Plusieurs étudiants étaient à l’arrêt de bus et on montait à bord un par un. Lorsque mon tour est arrivé, je me suis tenue à la rampe et je montais dans le bus lorsque la porte s’est fermée de manière inattendue, me serrant ainsi la main droite.»

Aucune autre personne n’était présente près de la porte qui était uniquement actionnée par le chauffeur. Après les cris des passagers, le chauffeur a rouvert la porte et la fille est allée s’asseoir pour se rendre à ses examens. Dans la journée, elle a ressenti une douleur à la main droite qui était enflée. Elle s’est rendue à l’hôpital pour se faire soigner et a signalé l’affaire à la police. Or, l’accusé soutient que, depuis son siège du conducteur, il est incapable de voir ce qui se passe à l’arrière de l’autobus et qu’il se fie à ce que lui dit le receveur et c’est ce qu’il a fait ce jour-là.

Si la porte arrière du bus est reliée à un interrupteur qu’il actionne, le bus est aussi équipé de rétroviseurs dont celui de gauche qui lui donne une vue sur tout le flanc gauche du bus. D’ailleurs si, dans sa version à la police, l’accusé a déclaré que rien ne lui avait été rapporté pendant le voyage ce jour-là et qu’il n’était au courant d’un quelconque incident impliquant des blessures de quelque nature à une passagère, il devait concéder que l’obligation repose sur lui de s’assurer qu’il peut actionner l’interrupteur en toute sécurité avant de le faire.

Considérant que la plaignante a déposé de manière convaincante, le magistrat a prononcé un jugement de culpabilité contre l’accusé.