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Au n°20
Un curieux mélange de bonnes œuvres, de religion et de politique
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Au n°20
Un curieux mélange de bonnes œuvres, de religion et de politique
Vincent Seetaram s’implique davantage dans l’association Né pour Servir, qui a fait un appel aux dons, le 16 mai, que dans son rôle d’attaché de presse pour le ministre Alan Ganoo.
Le 12 mai, Seetaram s’en va poser avec des joueurs de foot de Gros-Cailloux, qu’il remercie pou zot konfians, on ne sait pourquoi. Après les ados, les tout-petits sont aussi invités, avec leurs parents votants, bien sûr. Le 27 avril, le candidat potentiel rend visite aux victimes des inondations et distribue des vivres, toujours au nom de Né pour servir, mais avec photos et vidéos de Vincent Seetaram. La rencontre avec ces dernières s’est bien passée, commente-t-il, «pou trouv enn solision ensam avek lotorité». Pas question de blâmer cette dernière.
Sinon, il y a des distributions de matériels «scholair» (sic), d’œufs de Pâques pendant au moins deux jours, de rafraîchissements aux pèlerins de Grand-Bassin durant une semaine et pour le carême chrétien également, mais tous habitant dans la circonscription. On le voit participer à la fête Holi, à celles du Ramadan et de Cavadee, et lors de la fête du Nouvel an chinois. Personne n’est épargné. On ne comprend pas trop comment une organisation non gouvernementale, «née pour servir» les nécessiteux en principe, participe autant aux fêtes religieuses.
Hors fêtes, pas de répit pour notre généreux attaché de presse: rencontre avec une association féminine ou visite dans une école maternelle. Jamais on n’a vu un bienfaiteur aussi actif, mais surtout qui se fait prendre en photo pour ensuite s’afficher sur sa page Facebook.
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«Mais d’où tire-t-il tout cet argent ?», se demande un Beaubassinois. Réponse : le 16 mai, un appel aux dons est lancé par Né pour servir. Stock épuisé ? Un numéro de compte de la MauBank est donné. Un habitant de l’endroit soupire : «Il y a eu Vikram Hurdoyal qui servait les habitants du no 10 pour des gains politiques. Nous avons maintenant Vincent Seetaram au no 20 mais qui se cache derrière une association de bienfaisance.»
Un paroissien de l’église Sacré-Cœur nous fait part de ses sentiments. «C’est la colère parmi beaucoup d’entre nous. Vincent Seetaram utilise la religion à des fins politiques. C’est écœurant.» Comme quoi, après les villages, Seetaram introduit ce mélange de genres dans les villes.
Nous avons cherché à parler à Vincent Seetaram mais il n’est pas revenu vers nous.
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