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Hausse des salaires des conseillers

Un document suscite l’indignation et le doute

25 juin 2025, 08:00

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Un document suscite l’indignation et le doute

Alors que le pays est appelé à ser sintir, une décision passée sous silence vient d’éclater au grand jour, semant la consternation dans l’opinion publique. Tandis que les Mauriciens manifestent dans la rue pour défendre la pension universelle et dénoncer les mesures d’austérité annoncées dans le dernier Budget, un document, relayé sur les réseaux sociaux, révèle une augmentation substantielle des rémunérations des conseillers (advisers) attachés aux différents ministères. Cette décision, datée du 28 mai 2025, ferait suite aux recommandations d’un comité ministériel pour revoir le barème salarial de ces collaborateurs politiques, qui entrerait en vigueur dès juin, avec un impact direct sur la paie des concernés.

Selon ce document, qui circule en ligne sans avoir été confirmé ou démenti par les autorités, les advisers seront désormais classifiés en cinq catégories, selon leurs fonctions : senior advisers (Technical), senior advisers, advisers, advisers on Information Matters et advisers on Public Relations Matters. Les montants mensuels mentionnés sont loin d’être anecdotiques – salaires de Rs 60 000 à Rs 100 000 selon les catégories – sans compter les indemnités supplémentaires à la discrétion des ministres – jusqu’à Rs 40 000 – et une allocation de transport de Rs 13 200. À cela, s’ajoute l’exonération à 100 % de droits de douane sur un véhicule personnel, sous certaines conditions.

Comment justifier de telles augmentations, dans un contexte où le gouvernement affirme que le pays se trouve dans une situation financière critique, menacerait la pérennité de la pension universelle. Interrogé, le service de presse du bureau du Premier ministre n’a donné aucune réponse et le ministre de la Fonction publique, Raj Pentiah, est resté injoignable malgré plusieurs tentatives. Idem du côté de certains conseillers.

Un adviser contacté affirme ne pas être au courant d’un changement dans son contrat. Le manque de transparence dans cette décision vient renforcer le sentiment que ces ajustements auraient été volontairement dissimulés au grand public. Cette opacité tranche avec la sévérité d’autres décisions, affectant le quotidien des citoyens, qui sont imposées et justifiées. La colère monte, et avec elle, une question centrale: à qui demande-t-on réellement de faire des efforts ? Alors que des milliers de retraités et de salariés se battent pour préserver des droits acquis, comment expliquer que le gouvernement trouve les moyens d’enrichir discrètement son entourage administratif et politique ?

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