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Conseil de district de Flacq
Un élu démocratiquement, des représailles, des menaces et une arrestation
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Conseil de district de Flacq
Un élu démocratiquement, des représailles, des menaces et une arrestation
L’élection de Chandra Dev Bundhoo, le 28 décembre, n’a pas stoppé les tensions au conseil de district de Flacq.
L’élection de Chandra Dev Bundhoo comme président du conseil de district de Flacq continue à alimenter les spéculations dans ce grand village, de même que dans d’autres tombant sous le contrôle du conseil de district. Après l’arrestation de Visham Maudhoo, neveu du ministre Sudheer Maudhoo, accusé de possession d’une seringue contenant de la kétamine, le 9 janvier, le président Chandra Dev Bundhoo et le conseiller Manoj Ramrup ont déposé une precautionary measure à la police car, selon eux, ils ont obtenu des informations qu’ils seront piégés.
Avant eux, quatre autres conseillers, à savoir Mevin Rammondur (Clémencia) (voir encadré) Darmalingum Armugum (Bonne-Mère), Yaadav Damree (Laventure) et Vikram Veerama (Camp-de-Masque), en ont fait de même. Ils ont tous obtenu des informations qu’il y aurait des perquisitions contre eux. Tous ces conseillers ont donné leur soutien au nouveau président du conseil de Flacq lors de l’élection du 28 décembre dernier. Mais pour l’heure, seul Visham Maudhoo a été arrêté, puis relâché sous caution.
Le conseiller de Lallmatie, Visham Maudhoo, avait eu vent qu’il allait y avoir une perquisition chez lui. Il avait reçu un appel le 31 décembre, alors qu’il était à table pour célébrer le réveillon en compagnie de sa famille, l’informant d’une descente de la Special Striking Team (SST) chez lui. Il avait informé quelques amis au sujet de cet appel. Le 9 janvier, il a été en contact avec un conseiller du bureau du Premier ministre et ce dernier l’aurait invité à demander à Chandra Dev Bundhoo de démissionner de son poste, afin d’éviter d’autres tracasseries. Il a longuement réfléchi à ce conseil et était prêt à demander au nouveau président de step down. Mais, entretemps, il y a eu ce raid policier chez lui. En fouillant sa maison, des éléments de la SST sont tombés sur des comprimés de valium. Il a expliqué que c’est son épouse qui en prend sur la recommandation d’un médecin. Heureusement pour lui, son épouse a pu produire l’ordonnance.
Sans doute ne voulant pas rentrer bredouille, un membre de la SST a perquisitionné sa voiture et quelques minutes après, une seringue contenant de la kétamine a été trouvée. Dans un premier temps, il a affirmé que cela ne lui appartenait pas. Mais au poste de police, il a avoué que cette seringue était à lui. Selon ce qu’il a raconté à des amis, il a dû faire cet aveu pour ne pas passer une nuit en cellule policière. Mais il aura l’occasion de prouver son innocence en cour si jamais il croit qu’il a été piégé. Toutefois, bien avant son arrestation, il y a eu quelques cas que certains qualifient de représailles. Juste après avoir présenté une motion en cour pour que l’ancien président Kishore Kumar Jeewooth soumette sa démission, le contrat que sa compagnie avait obtenu avec le Central Electricity Board pour l’élagage d’arbres a été résilié.
Il y a aussi eu des transferts punitifs contre certains proches des conseillers. Notamment l’épouse d’un conseiller qui a été mutée de l’hôpital de Flacq à celui de Mahébourg, une autre conseillère dont le fils a été transféré de l’hôpital SSRN à Rose-Belle. Un conseiller de Grande-Retraite, qui gère une école pré-primaire, est lui systématiquement harcelé. Après le cyclone Belal, il y a une accalmie, mais d’aucuns estiment que ce ne sera que de courte durée. Le poste de président reste en jeu.
Peur d’être victime de fausses accusations: un conseiller de Clémencia dépose «precautionary measure»
Conseiller de district au conseil du village de Clémencia depuis 2020, il a déposé une precautionary measure au poste de police de Bel-Air dans l’après-midi du 14 janvier. Il a expliqué que, le 29 décembre, lors de l’élection du président du conseil de district de Flacq, son ami et lui étaient favorables à à Chandra Dev Bundhoo. Dès lors, certains incidents désagréables se sont produits dans sa vie quotidienne et celle de ses collègues. Il a eu des informations qu’une fausse accusation pourrait être portée contre lui pour ternir sa réputation et ruiner sa carrière. Ceci lui cause beaucoup d’ennuis et il a fait sa déclaration par mesure de précaution au cas où il lui arrive quelque chose.
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