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Grogne dans la police
Un ex-DCP continue d’exercer illégalement
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Grogne dans la police
Un ex-DCP continue d’exercer illégalement

Un profond malaise s’installe au sein des forces de l’ordre. Malgré sa retraite officielle, effective depuis le 20 avril 2025, un ancien Deputy Commissionner of Police (DCP) continue d’agir comme s’il était toujours en poste. Et ce, en toute illégalité, selon plusieurs sources internes. Cet ex-haut gradé, désormais radié des effectifs de la police, continue de porter l’uniforme, de se rendre quotidiennement à son bureau aux Casernes centrales, et surtout, de signer des documents officiels. Le dernier Routine Order, signé de sa main avec le titre de DCP, en est une preuve flagrante.
Pourtant, selon la Police Act, un officier à la retraite perd tous les pouvoirs liés à sa fonction. Il ne peut plus exercer d’autorité au nom de la police, ni utiliser les ressources de l’État qui y sont liées. Mais en dépit de cette réglementation, l’ex-DCP détient toujours sa warrant card, se déplace en voiture de fonction, accompagné d’un chauffeur policier, et continue même à présider des réunions officielles. Dans les couloirs des Casernes centrales, la tension est palpable. Plusieurs témoignages évoquent des tractations au plus haut niveau en vue de lui accorder un contrat de service, ce qui alimente l’indignation dans les rangs.
Autre fait troublant : l’ex-commissaire ne perçoit plus de salaire depuis mai, confirmant son statut de retraité. Sa présence active dans les affaires de la police suscite donc de vives interrogations, d’autant plus qu’il aurait récemment représenté Maurice lors d’une conférence officielle à Madagascar. Un déplacement financé par les fonds publics, alors même qu’il n’a plus de statut légal pour agir au nom de l’institution. Ce traitement jugé préférentiel ravive un sentiment d’injustice chez de nombreux policiers. Face à ce mélange de passe-droits, de lenteurs administratives et de favoritisme supposé, l’institution traverse une nouvelle zone de turbulences. Une chose est sûre : la grogne enfle.
Sollicité, un haut gradé des Casernes centrales n’a pas souhaité faire de commentaire.
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