Un incident a eu lieu lundi à l’Eastern High Security Prison, située à Melrose. Un gardien est accusé d’avoir tenté d’introduire des objets interdits à l’intérieur de l’établissement. Cette affaire relance les inquiétudes persistantes quant à la corruption dans le système pénitentiaire. Selon la police, l’incident s’est produit tôt le matin. Vers 6 h 30, le responsable de la fouille, un Lead Prison Officer, était accompagné de l’ASP Jhurry, qui avait émis des consignes strictes pour la surveillance accrue d’un agent pénitentiaire dont l’attitude avait été jugée suspecte depuis quelque temps. Ce dernier était attendu pour sa prise de service à midi.

À 12 h 45, l’agent ciblé s’est présenté à la salle de fouille pour le contrôle habituel. Aucun élément suspect n’a été détecté lors de cette première inspection. Toutefois, sur instruction de l’ASP Jhurry, une fouille plus poussée a été ordonnée. L’agent a alors été conduit dans la salle de scanner corporel, en présence de deux autres officiers. C’est alors qu’un objet suspect a été repéré. Une fouille immédiate a permis de découvrir deux sachets plastiques transparents contenant chacun un chargeur de téléphone, soigneusement dissimulés. Lors de son interrogatoire, le gardien a avoué avoir apporté les objets à l’intention d’un détenu : «Ena de charger e mo ti amenn sa pou enn detni ek mo ti gard sa de plastik-la kot mo parti intim.»

La police de Moka a été alertée sans délai et l’agent a été arrêté pour tentative d’introduction d’objets interdits dans un centre de détention, une infraction grave qui pourrait entraîner des sanctions disciplinaires et judiciaires. Résidant à St-Rémy, le suspect a été libéré sous caution après son audition. Il devrait toutefois se présenter au poste de police de Moka hier, comme imposé par l’ASP Thumadoo, pour la poursuite de l’enquête.

Ce nouvel épisode met une fois de plus en lumière les problèmes internes qui affectent les établissements pénitentiaires du pays. La contrebande en prison représente une menace importante, car elle permet aux détenus de maintenir des activités illégales, y compris le trafic de drogue, l’intimidation de témoins ou la gestion de réseaux criminels depuis leur cellule. La coopération étroite entre le personnel carcéral et les forces de l’ordre demeure essentielle pour repérer et prévenir ces actes. Elle souligne aussi l’importance cruciale d’une surveillance constante et de contrôles stricts dans les prisons.

Les autorités cherchent désormais à établir s’il s’agit d’un acte isolé ou si ce gardien faisait partie d’un réseau plus vaste. L’affaire sera bientôt portée devant la justice, tandis que le ministère de tutelle devrait se prononcer sur les mesures disciplinaires internes à adopter.