Publicité

Inceste à Rodrigues

Un grand-père qui a mis enceinte sa petite-fille de 12 ans purgera neuf ans de prison

16 mai 2024, 16:00

Par

Partager cet article

Facebook X WhatsApp

Un grand-père qui a mis enceinte sa petite-fille de 12 ans purgera neuf ans de prison

(Photo d'illustration)

Le couperet est tombé en cour de Rodrigues lundi pour Georges Françoise, un octogénaire qui a écopé d’une peine d’emprisonnement de neuf ans pour avoir abusé de sa petite-fille en 2020. «Au lieu de protéger sa petite-fille, l’accusé a abusé de sa position de confiance en tant que grand-père, et a profité de sa jeunesse et de sa vulnérabilité, notamment en l’invitant à la maison et en lui faisant croire qu’il y avait une lettre à récupérer pour son père le jour du crime. Le fait que la victime soit tombée enceinte de son propre grand-père et ait ensuite avorté à l’âge de 12 ans aurait sans aucun doute des conséquences à long terme sur sa santé mentale et physique.»

Selon la déclaration extrajudiciaire de l’accusé, alors âgé de 77 ans, l’infraction s’est produite le 27 octobre 2020 à Rodrigues. Alors qu’il a admis avoir abusé sexuellement de sa petite-fille, qui est la fille de sa fille, à partir du moment où elle était en Grade 5, il a été jugé pour le jour pour lequel la déposition a été faite. Ce jour-là, alors que la fille rentrait chez elle après ses examens, l’accusé l’a appelée pour soi-disant récupérer une lettre destinée à son père. Une fois à l’intérieur de la maison du grand-père, il a eu des relations sexuelles avec elle au lit. Même si la mineure a tenté de le repousser, il a néanmoins poursuivi et a maintenu son acte avec force. Le rapport médical produit en cour a révélé que la victime était enceinte d’environ 12 semaines et le rapport du Forensic Science Laboratory a confirmé que l’accusé était le père biologique.

L’octogénaire, qui a retenu les services de Mᵉ Erickson Mooneapillay, avait l’habitude de l’emmener chez lui après l’école, en particulier lorsque son partenaire n’était pas à la maison et qu’il a commis des abus sexuels. Il a admis avoir eu recours à la force contre l’enfant lors de ses actes et qu’il lui a en outre fait comprendre de manière effrayante de ne les divulguer à personne. Il a plaidé coupable, pour l’acte du 27 octobre 2020, tout en affirmant qu’il a des problèmes médicaux. Il a confirmé en cour que sa petite-fille, qui avait 12 ans au moment des faits, est tombée enceinte de lui à la suite de leurs rapports sexuels et qu’elle a dû avorter par la suite.

Après avoir écouté les plaidoiries de la défense, le magistrat Devinash Oozageer a jugé qu’il ne fait aucun doute que puisque l’accusé est le grand-père de la mineure et qu’il habitait à proximité de la maison de cette dernière, il était en position de confiance et avait un sens de responsabilité envers elle. À la lumière de l’infraction, le magistrat a estimé que le point de départ de la peine appropriée aurait été de 12 ans si Georges Françoise n’avait pas plaidé coupable. Or, la deuxième étape concerne les circonstances aggravantes de la présente affaire, à savoir que l’accusé était en position de confiance lorsqu’il a abusé de force sa propre petite-fille, qui a finalement avorté. «En revanche, les circonstances atténuantes personnelles de l’accusé comprennent son âge, son état de santé, son casier judiciaire vierge et les remords qu’il a exprimés devant le tribunal. Compte tenu des éléments aggravants de l’affaire et des circonstances atténuantes de l’accusé, un ajustement net à la baisse d’un an est raisonnable afin de ramener la peine à 11 ans. Troisièmement, après avoir plaidé coupable en temps opportun, en appliquant le tiers de la peine remise, la peine s’élève à environ neuf ans», a conclu le magistrat.