Aux premières heures d’hier, un policier du poste de police de Beau-Bassin a rapporté un incendie dramatique, survenu la veille à 23 h 50 à Beau-Bassin. La maison, en béton, avec un toit en tôle ondulée, était habitée par Aissa Lollmohamed, âgée de 75 ans, et son fils Nawaz Lollmohamed, 44 ans.

Les services d’incendie et de secours de Coromandel, dirigés par le responsable de la station Raizanah, sont rapidement intervenus sur les lieux et ont réussi à maîtriser l’incendie. Aissa Lollmohamed a été transportée à l’hôpital par le Service d’aide médicale d’urgence en raison de brûlures au corps. Lors de l’inspection des lieux par l’équipe de secours, le corps d’un homme a été découvert, allongé sur le dos sur un matelas dans une pièce, complètement brûlé. Selon les informations recueillies, il s’agit de Nawaz Lollmohamed. Après l’examen de la scène et sur les instructions d’un médecin légiste, le corps a été transporté à la morgue de l’hôpital Victoria, Candos, pour une autopsie. Aissa Lollmohamed est actuellement sous traitement et en observation. Une enquête a été ouverte pour déterminer les causes de cet incendie tragique.

Nous nous sommes entretenus avec la belle-sœur d’Aissa Lollmohamed sur place. Elle nous a expliqué qu’elle avait vu cette dernière le matin du drame car le frère de la septuagénaire venait de mourir. «Grande a été notre surprise quand on a vu d’épaisses fumées provenant de chez elle. Tout le monde est allé dehors pour les aider à sortir de la maison en proie aux flammes, mais la porte était verrouillée. Tout le monde a donné un coup de main. Les extirper de la maison a été difficile, mais avec de grands seaux d’eau, nous avons essayé de maîtriser le feu en attendant l’arrivée des pompiers. C’est triste pour cette famille. Ma belle-sœur n’a que son fils qui est handicapé et qui était toujours sur sa chaise roulante.»

Anwar Lollmohamed, le cousin du défunt, nous a expliqué qu’il revenait de la boutique vers 23 heures quand le feu s’est déclaré. «Nous ne pouvions rester insensibles à cet incendie. Nous avons essayé d’ouvrir les barreaux de la fenêtre mais c’était difficile pour nous, même la porte d’entrée était bloquée. Cela nous a peinés d’entendre Aissa nous demander de l’aide sans pouvoir entrer dans la maison. J’espère qu’elle ira mieux mais nous sommes attristés par la mort de Nawaz qui était malade. Il était très jovial et aimait parler. Sa mère venait chez mon frère et ce dernier l’aidait comme il pouvait pour le repas car Aissa aussi ne jouissait pas d’une bonne santé.»