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Escroquerie alléguée pour la location d’une villa non-existante
Un Israélien poursuit la SBM
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Escroquerie alléguée pour la location d’une villa non-existante
Un Israélien poursuit la SBM
Un procès en réclamation de dommage intenté par un Israélien contre la State Bank of Mauritius (SBM) sera entendu devant la cour intermédiaire bientôt. ,
Il s’agit d’une affaire d’escroquerie dont le plaignant dit avoir été victime et il pointe du doigt ladite banque pour avoir accepté le transfert d’une importante somme d’argent, sans effectuer un exercice de ‘due diligence’.
Par le biais de Mᵉ Jean-Claude Bibi, assisté de Mᵉˢ Désiré Dian et Shaheen Cheeroo que Laurent Levy, habitant Jerusalem en Israël a déposé une plainte réclamant des dommages à la SBM.
L’homme d’affaires d’origine française explique qu’il avait pris connaissance d’une compagnie qui louait une villa aux Seychelles. «C’était un dénommé Shawm M. qui s’est fait passer pour le représentant d’une compagnie, en l’occurrence AM Destination Management Ltée, qui m’a offert la location d’une villa de cinq pièces aux Seychelles contre un paiement de 17 615 euros à payer à AM Destination Management Ltée et comme j’étais intéressé à faire un voyage avec ma famille pour une période de douze nuits du 18 décembre au 30 décembre 2019, j’ai effectué un transfert d’argent,» raconte l’Israelien.
Il dit avoir ainsi effectué le 12 décembre 2019 un virement bancaire sur le compte bancaire d'AM Destination Management Ltd chez le défendeur, soit la SBM qui dit-il, a accepté ce virement sur le compte bancaire d'AM Destination.
Or, une fois arrivé aux Seychelles en compagnie de ses enfants et autres membres de la famille le 18 décembre 2019, le plaignant devrait découvrir la supercherie où ils n’ont reçu aucun service auquel le dénommé Shawn lui avait proposé étant donné que la villa n’existe pas. «On a dû trouver un autre logement pour notre séjour et nous avons dû payer un frais plus élevé sur place,» déplore Laurent Levy.
Par la suite, il dit avoir découvert qu'AM Destination Management Ltd, constituée le 7 juin 2010, n'avait jamais déposé de déclaration annuelle auprès du ‘Registrar of Companies’ et avait été radiée par le Conservator of Mortgages en vertu de l'article 209 (1) (b) des Companies Act par une procédure démarrée le 11 février 2014 et finalisée le 17 mai 2014.
Donc depuis 17 mai 2013, la compagnie était une entité inexistante. Pour le plaignant, la SBM n’aurait pas fait preuve de diligence et a dans cette foulée, maintenu un compte bancaire actif au nom d'une partie inexistante pendant plus de cinq ans avant le 12 décembre 2019, causant ainsi un préjudice au demandeur.
Ayant versé une somme de 17 615 euros, soit Rs 880 750, Laurent Levy réclame le remboursement dudit montant de même que des dommages de Rs 500 000 à la banque devant la cour intermédiaire. Or, par l’entremise de Mᵉ Ravi Yerrigadoo, le représentant de la SBM a dans sa réplique dit ne pas être au courant de cette transaction bancaire tout en démentant tout transfert d’argent. Pour la SBM, toutes les parties n’ont pas été mises en cause et évoque le secret de confidentialité entre la banque et son client sous la Banking Act. «La SBM n’est nullement endettée envers le plaignant en ce qu’il s’agit du paiement ou des dommages,» dit le représentant.
Si la SBM soutient qu’aucune plainte n’avait été faite à la police contre le présumé escroc au moment du dépôt du document de réclamation devant la Cour, il nous revient que Laurent Levy avait par la suite saisi la police pour escroquerie. Une enquête ouverte au Central Criminal Investigation Department (CCID) avait abouti à l’arrestation d’un suspect qui est passé aux aveux pour dire qu’il avait utilisé un ‘fake name’, soit Shawn M, pour monter son coup.
Le CCID avait par la suite référé l’affaire à l’unité de l’Anti Money-Laundering et lors de la prochaine séance en cour, Mᵉ Jean-Claude Bibi interrogera l’enquêteur Dussoye par rapport à la version des faits du présumé escroc.
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