La scène s’est produite à Chemin- Grenier. Un policier affecté à la police de Bel-Ombre a rapporté que le vendredi 8 septembre, alors qu’il était en uniforme et qu’il se tenait à un arrêt d’autobus sis près de la MCB, il a été témoin d’une bagarre entre écoliers. Il s’est approché d’eux et s’est interposé pour tenter de les calmer. Ce faisant, un adolescent, âgé de 16 ans, s’est approché de lui et a déclaré : «Larg mwa, ki to pé trap mwa.» Le policier dit avoir averti l’adolescent et lui a demandé de l’accompagner au poste pour un interrogatoire. Ce à quoi l’ado aurait répondu : «Pa pou kapav aret mwa.»

Au cours de son arrestation, le jeune homme aurait balancé deux coups de poing au front et au coude gauche du policier. Avec l’aide d’un autre officier en patrouille, ce dernier a finalement pu maîtriser l’ado, qui se débattait. C’est dans le véhicule de police qu’il aurait été blessé à la paupière et à l’oeil.

Libéré sous caution par la suite, le jeune de 16 ans, habitant Riambel, a porté plainte, vendredi toujours, contre les deux policiers au poste de police de Chemin-Grenier. Il a expliqué qu’il se trouvait près de la MCB à Chemin-Grenier vers 14 h 45 lorsque qu’il a remarqué un groupe d’élèves qui était en train de se disputer. Comme il y avait un policier en uniforme sur place, il est intervenu et la foule est devenue hostile. Avec l’aide d’un autre policier qu’il ne peut identifier, ils l’ont embarqué dans un véhicule de police. Pendant le trajet vers le poste de Chemin-Grenier, l’agent de police l’a frappé au visage. Il souhaite subir un examen médical.

En attendant, la mère de l’ado a enregistré une vidéo dans laquelle elle raconte qu’elle travaillait lorsqu’elle a reçu des nouvelles selon lesquelles son fils avait été frappé par deux policiers. Elle ajoute que la police de Chemin-Grenier lui a suggéré de régler cet incident à l’amiable, mais elle a refusé. «J’ai emmené mon fils à l’hôpital de Souillac, mais il a été transféré à l’hôpital de Rose-Belle. J’ai bien l’intention de les poursuivre en justice car mon fils est une victime collatérale de cette bagarre à laquelle il ne participait pas.»