Ce lundi 14 juillet, dans les rues de la capitale, rien ne laissait vraiment penser à un jour de protestation. Les bus circulaient, les bureaux s’animaient, et les travailleurs étaient nombreux à prendre la direction du boulot. Malgré l’appel à rester chez soi, le «lindi kordonie» semble, pour l’instant, trébucher un peu au démarrage.

La plateforme Pa Tous Nou Pension, appuyée par plusieurs syndicats, avait lancé cet appel à l’action symbolique pour dénoncer le report de l’âge de la pension de 60 à 65 ans. Pas une grève, mais un acte de désobéissance civile invitant surtout les travailleurs du secteur de la construction et les artisans à ne pas se rendre au travail.

François Henri, cheville ouvrière du mouvement, affirme que le mot d’ordre a circulé dans plusieurs secteurs syndicaux. Bruneau Laurette, porte-parole de la plateforme, évoque une réaction encourageante du côté des blue et white collar workers. Il note notamment une baisse de fréquentation aux arrêts d’autobus dans certaines régions, tout en précisant qu’il faudra attendre les heures de pointe pour mesurer la véritable portée de la mobilisation.