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Promotion dans la police

Un mélange de joie et de colère

14 mars 2024, 10:00

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Un mélange de joie et de colère

Les promotions de la police font partie d’un processus continu visant à renforcer la sécurité publique tout en construisant des ponts solides entre la police et la communauté. En investissant dans la formation, l’adoption de technologies modernes, l’engagement communautaire et la reconnaissance des bonnes pratiques, la Mauritius Police Force peut édifier une entité plus efficace, transparente et respectée, capable de relever les défis complexes de notre société contemporaine.

Dans le cadre du 56ᵉ anniversaire de l’Indépendance et du 32ᵉ anniversaire de la République de Maurice, le Premier ministre a annoncé qu’au total 1 785 policiers seront promus. Nombreux étaient ceux qui ont, hier, mercredi 13 mars, reçu leur lettre. Ainsi, 1 500 seront promus au rang de sergent, 125 à celui d’inspecteur et 40 d’entre eux deviendront chef inspecteurs, entre autres. Pravind Jugnauth a assuré que cet exercice de promotion repose essentiellement sur le temps de service et l’ancienneté. Il a aussi ajouté que son gouvernement a pour objectif d’honorer l’engagement pris auprès de la population. À noter qu’il y a deux types de promotion dans la force policière : l’un par le biais d’un examen, et l’autre, automatique pour les rangs de chef inspecteur et au-delà.

Ceux qui ont été promus ont un sentiment d’accomplissement dans leur carrière, alors que d’autres se sentent frustrés car ils n’ont pas été promus après avoir pris part aux examens. Nous avons recueilli quelques témoignages. Un caporal, ayant 34 ans de service, a vu son rêve de devenir sergent se réaliser hier. «J’ai été affecté dans différentes unités pendant ma carrière et j’ai relevé de nombreux défis au fil des années. Aujourd’hui, devenir sergent démontre le policier que je suis a été au service de la société.»

Un autre policier, mécontent de ne pas avoir été promu après avoir oeuvré pendant plus de 20 ans dans les forces de l’ordre, est dépité d’être toujours constable. «J’étais dans le batch de 2002 et j’ai pris part aux examens, mais je n’ai pas eu de promotion. Je suis démotivé et le regard que je portais sur la force policière afin de donner le meilleur de moi-même a totalement changé. Je n’aurais plus le même entrain à faire partie des opérations dangereuses et à traiter de grosses affaires. Dans mon unité, personne n’a été promu. C’est décourageant.»

Un autre agent qui attendait lui aussi sa promotion se retrouve aujourd’hui acculé. «Mon junior est aujourd’hui devenu mon supérieur. C’est ainsi que fonctionne la police. C’est aberrant et frustrant. Lors de l’examen, il y avait une question liée à la drogue et bon nombre de participants n’ont pu y répondre. Mais c’est cette réponse qui était déterminante. Il n’y a pas de transparence ; nous n’avons pas accès à une liste des membres qui ont bien travaillé et aussi le nombre de points que vous avez reçu en complétant l’examen.»