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Valeur incertaine de la drogue saisie

Un peintre retrouve la liberté conditionnelle

9 août 2024, 11:00

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Un peintre retrouve la liberté conditionnelle

Cedric Alvino Savrimootoo, peintre, est désormais libre, contre deux cautions de Rs 200 000 chacune. Le 5 août, la Bail and Remand Court lui a accordé la liberté sous caution après une motion de son avocat, Mᵉ Neelkanth Dulloo. Cette décision résulte de l’incertitude sur la valeur de la drogue saisie et l’indisponibilité du rapport médico-légal.

L’enquêteur a témoigné en cour que Savrimootoo et un dénommé Veeramootoo ont été interceptés avec un colis de drogue par les agents de la Special Support Unit (SSU) alors qu’ils s’apprêtaient à quitter un bungalow le 19 avril. Savrimootoo avait dit avoir reçu un appel d’un certain Goolamsing qui lui a déclaré qu’il se dirigeait vers ce bungalow pour remettre un colis de drogue. Ce dernier a ensuite été intercepté avec le colis, en compagnie d’un autre suspect, Lamoutarde. «Le poids total de la drogue sécurisée est de 491,5 g et la valeur estimée à Rs 1 054 464», a-t-il indiqué.

Mais, lors de son contre-interrogatoire, l’enquêteur a reconnu qu’il n’était pas présent à l’arrestation de Savrimootoo, effectuée par des agents de la SSU, et que le rapport médicolégal était toujours attendu. Il devait concéder que la valeur d’un gramme de cannabis est estimée à Rs 1 200 et que donc, la valeur de 491,5 g de cannabis serait de Rs 589 200.

La magistrate Zeenat Cassamally a noté que l’enquêteur semblait s’appuyer sur des rapports ultérieurs de la SSU et a souligné l’absence de preuves reliant Savrimootoo à un cartel. L’incohérence dans l’évaluation de la valeur de la drogue a été relevée, ainsi que le manque d’éléments confirmant un lien avec des activités criminelles plus larges.L’absence de risque de fuite a également été prise en compte. Savrimootoo est peintre, marié, père d’un enfant de quatre ans, et il ne possède pas de permis de skipper. La magistrate a conclu qu’il n’y a pas de preuve suffisante pour considérer qu’il échapperait à la justice, d’où la décision de lui accorder la liberté provisoire.