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Parlement

Franco Quirin: Un référendum sur la dépénalisation du gandia

17 avril 2025, 07:30

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Franco Quirin: Un référendum sur la dépénalisation du gandia

Franco Quirin, député de la circonscription n°20 et ancien membre du MMM, a lancé un appel au gouvernement pour organiser un débat national suivi d’un référendum sur la dépénalisation du gandia. Il intervenait mardi soir 15 avril à l’Assemblée nationale, lors des discussions autour du National Agency for Drug Control Bill.

Le député de Beau-Bassin– Petite-Rivière a souligné que ce projet de loi est très attendu par la population, alors que le pays traverse, un véritable «état d’urgence» en matière de drogue. Il a rappelé que «de nombreuses ONG militent pour que Maurice suive l’exemple de pays développés ayant assoupli leur législation sur la consommation de cannabis».

Il a également relevé plusieurs lacunes dans le projet de loi, notamment l’absence de toute mention de décriminalisation ou de dépénalisation, ce qui, d’après lui, traduit une volonté de maintenir une approche répressive, malgré les discussions internationales sur les bienfaits de politiques plus progressistes, comme celles mises en œuvre au Portugal ou dans certains États américains.

Concernant la méthadone, Franco Quirin a relayé les critiques exprimées par certains patients sur les conditions de distribution actuelles. Il a plaidé pour une décentralisation vers les centres de santé communautaires et pour l’introduction d’alternatives thérapeutiques telles que la buprénorphine et la naltrexone. «La buprénorphine atténue les symptômes de sevrage avec un risque de dépendance moindre, tandis que la naltrexone empêche toute sensation d’euphorie en cas de rechute», a-t-il expliqué.

S’agissant du fonctionnement de la future National Agency for Drug Control (NADC), le député a mis en garde contre une concentration excessive de pouvoirs entre les mains d’une seule entité, sans mécanismes de contrôle suffisants. Une telle configuration pourrait, selon lui, entraîner des «dérives bureaucratiques» ou des «lenteurs administratives». Il a par ailleurs soulevé des interrogations sur les ressources humaines, financières et techniques qui seront allouées à l’agence, des aspects absents du texte législatif. Il a enfin regretté que le projet ne fasse aucune mention explicite des droits fondamentaux des consommateurs de drogues, notamment le droit à la santé, la non-discrimination et la protection de la vie privée. «Il est crucial d’inclure ces garanties pour s’assurer que les services soient éthiques et respectueux des droits humains», a-t-il déclaré.

En conclusion, Franco Quirin a affirmé qu’il soutenait le projet de loi, mais de manière exigeante : «La lutte contre la drogue mérite mieux que des intentions : elle mérite des résultats.»

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