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Bourse d’études au Berklee College of Music

Un rêve qui se réalise pour Samuel et Jérémie Augustin de l’atelier Mo’Zar

24 juillet 2025, 16:00

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Un rêve qui se réalise pour Samuel et Jérémie Augustin de l’atelier Mo’Zar

■ De Résidence Vallijee à Boston, Samuel et Jérémie Augustin décrochent leur place au Berklee College of Music grâce à leur talent et leur persévérance.

C’est une belle histoire de passion, de persévérance et de talent qui s’écrit pour deux jeunes frères originaires de Résidence Vallijee. Samuel Augustin, 16 ans, et Jérémie Augustin, 18 ans, deux élèves de l’atelier Mo’Zar, viennent d’être récompensés par la plus prestigieuse école de musique au monde : le Berklee College of Music de Boston. Le premier partira en juillet 2026 pour une summer class de cinq semaines, tandis que le second intégrera Berklee en avril 2027 pour ses études supérieures – tous deux avec des bourses complètes.

Ces deux jeunes musiciens ont grandi dans le giron de l’atelier Mo’Zar. Samuel, membre depuis neuf ans, et Jérémie, depuis huit ans et demi, ont peaufiné leur art dans cet espace d’apprentissage pas comme les autres, situé en plein cœur d’un quartier souvent marginalisé. Leur ascension symbolise aujourd’hui un véritable message d’espoir pour toute une communauté.

C’est aux Berklee at Umbria Jazz Clinics, organisé en Italie lors du fameux Umbria Jazz Festival, que tout s’est joué. Cette masterclass annuelle – qui fête sa 40ᵉ édition cette année – accueille des musiciens du monde entier pour deux semaines de perfectionnement musical intensif avec le corps professoral du Berklee College of Music. Les jeunes y apprennent à se dépasser à travers des cours et des performances inspirés de la méthode Berklee, mondialement reconnue pour son approche pédagogique centrée sur le jazz.

Cette année, cinq élèves de l’atelier Mo’Zar, dont deux filles, avaient été sélectionnés pour y participer. C’est là que Samuel et Jérémie ont fait la différence. Face à 220 jeunes talents internationaux, les deux frères mauriciens ont su toucher les cœurs par leur musicalité, leur discipline et leur amour de la musique.

Contactée, Valérie Lemaire, directrice de Mo’Zar, ne cache pas son émotion : «C’est un immense bonheur. Ce stage, c’est le même que Philippe Thomas avait suivi à l’époque. Les auditions étaient très difficiles. Les élèves ont travaillé dur. Cette année, réunir les fonds était particulièrement compliqué. Alors, cette nouvelle résonne comme une magnifique récompense, pour les élèves, les professeurs et tous nos partenaires.» Elle poursuit, la voix tremblante de fierté : «Il y avait 220 jeunes et nos élèves étaient comme des petits poucets au milieu d’une forêt. Me zot finn fer zot sime.» Grâce à cette reconnaissance internationale, Mo’Zar continue de prouver qu’avec du travail, du cœur et un encadrement bienveillant, les barrières sociales peuvent être brisées et que la musique peut bel et bien transformer des vies.

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